Alerte : Le village de Daffort dans le Guidumakha est secoué, des féodaux cherchent à extorquer un vieux centenaire

sam, 02/18/2017 - 10:35

Des féodaux cherchent à  extorquer sur fond de l’esclavage et avec la complicité d’un Hakem insoucieux de la loi agraire, d’un vieux centenaire son lopin de  terre au village de Daffort dans le Guidimakha, qu’il cultive depuis les années 1960.

Les familles incriminées seraient celles de l’ex ministre de l'Equipement et des transports, M. Camara Moussa Seydi Boubou, reclassé depuis dans l’Agence Tadamoun dont il est le président du conseil d’administration, après sa sortie du gouvernement en novembre 2010.

Voila du genre  bras armé ou bras long des féodaux dans  les différents pouvoirs depuis l’indépendance à nos jours ; particulièrement dans le département de Ould Yengé, commune de Daffort.

L’immoralité vient de toucher le fond des cuves d’égouts, l’odeur nauséabonde a envahi toute la willaya du Guidimakha.  Quelle horreur mon Dieu ? Comment des hommes conscients peuvent agir d’une telle sorte, avec le regard passif des autorités ?

 Plus de 50 ans d’un dur labeur, avec une fausse plainte inventée de toute pièce, qui n’a de fondement que sur l’esclavage pur et dur, puis le préfet de Ould-Yengé qui convoque illico-presto un vieillard centenaire à venir  justifier une terre qu’il cultive depuis les années de l’indépendance devant des féodaux sans scrupule ?

C’est l’Etat qui est  propriétaire de toutes les terres en Mauritanie, pourquoi prendre une plainte d’un féodal qui  prétend être propriétaire d’une terre quelconque sur des simples allégations ?

La loi agraire dit clairement que la terre appartienne à celui qui la mise en valeur, pourquoi alors, le hakem de Ould-Yengé ferme les yeux sur cette loi pour faire plaisir à ces gourous qui terrorisent de pauvres citoyens ?

L'Association Mauritanienne pour l’Éradication de l’Esclavage et ses Séquelles déclare:

 « Depuis quelques semaines, Daffort, l’un des plus grands villages dans le Guidimakha et chef lieu de la commune dans le département de Ould Yengé, vit aussi sous tension suite à un litige foncier opposant Silima Bakary Diarra à la fratrie des Camara : Bakary Camara dit Yiba Sirakhé , Demba OusmaneCamara dit Chikhou Samba , Aly Diadié Camara et Bakary Seidy Boubou Camara. Cette délégation des Camara est venue intimer l’ordre à Silima Bakary Diarra de cesser l’exploitation d’un terrain d’environ 3 hectares, qu’il exploite depuis plus de 50 ans, il l’a bien clôturé, équipé de plusieurs puits artésiens et il le cultive comme champ de mil et de céréales pendant l’hivernage et de jardin maraicher et fruitier en saison sèche. Le chef du village de Daffort, M. Abdou Fouleye Camara est venu en personne à son domicile lui dire « Un esclave n’est pas propriétaire terrien et qu’il doit déguerpir » (…..)

 Projet de loi abrogeant et remplaçant la loi n° 2007– 048 du 3 septembre 2007 portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes signé par Yahya Ould Hadémine, l’actuel premier ministre du gouvernement mauritanien en avril 2015; mesdames et messieurs, prenez le temps de lire attentivement la loi Mauritanienne ci-dessous.

Article  6 : La qualité de fonctionnaire ou officier public, de dépositaire ou agent de l’autorité ou de la force publique de l’auteur d’infractions, prévues par la présente loi, constitue une circonstance aggravante.

Article 12 : Quiconque s’approprie les biens, les fruits et les revenus résultant du travail de toute personne en la  considérant esclave ou extorque ses fonds est puni d’une réclusion de cinq (5) à sept (7) ans et d’une amende de deux cent cinquante mille (250.000) à cinq millions (5.000.000) d’ouguiyas.

L’intégralité de la loi :  https://haratine.com/Site/?p=2260

M. Camara Moussa Seydi Boubou est un haut fonctionnaire de l’état Mauritanien, cette famille doit être trainée devant la justice pour faux et usage de faux sur fond de l’esclavage, extorsion de fond, de biens sur pratique de l’esclavage. Nous appelons à la mobilisation générale de toutes les ONG mais aussi des structures de l’état qui disent combattre l’esclavage dans ce cas malheureux d’esclavage sur un homme centenaire. Les esclavagistes soninké de Daffort veulent l’exproprier de son bien acquis depuis plus de 50 ans dans le but de cooptation d’héritage de ses enfants.  Voila la triste réalité de la terreur esclavagiste dans nos terres agricoles dans le Guidumakha.  Trop, c’est top, stop !  Faites passer le message partout d’en bas  jusqu’au sommet de l’état Mauritanien, assez de cette impunité des esclavagistes qui sont  hissés au sommet de nos institutions. L’état Mauritanien ne peut lutter contre l’esclavage en récompensant les esclavagistes au détriment des victimes.

 

Diko Hanoune

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