« La Gambissao », ou la future « Gazra* » du Président Aziz

mer, 02/08/2017 - 12:41

"On a mis du temps à comprendre le sens que le Candidat-Président Aziz voulait donner à son slogan de campagne : président des pauvres. Enfin, on y arrive, ou en tout cas on s’en approche.

 

Qui est pauvre en Mauritanie et comment le reconnait-on?  En réalité, le vrai pauvre chez nous c’est celui qui fait tout pour que son apparence ne diffère pas de celle du riche. Cela s’explique, dans la mesure où la pauvreté dans la Mauritanie ancienne n’était  pas «matérielle », mais morale et sociale. En fait, était pauvre celui qui était ignorant, ou mal-né.

 

D’ailleurs, nombreux étaient les « riches » qui n‘avaient que leur « savoir » ou leur origine sociale, et qui se nourrissaient du bien ou du travail des « pauvres », c’est-à-dire des ignorants. Tels étaient donc, très probablement, ces pauvres-là auxquels le futur président s’identifiait, c’est-à-dire ceux qui étaient bien habillés et qui profitaient de l’ignorance des masses, pour leur exhiber leurs pouvoirs et leurs savoirs, sans limites.

 

Pour être le défenseur de ces pauvres-là, il fallait les surpasser dans leurs pratiques. Comme la majeure partie des pauvres du Président Aziz avaient déjà accaparé tous les bons terrains de Nouakchott et ses plus belles banlieues, notre président a eu l’idée géniale d’occuper, avec l’aval de ses guerriers et ses marabouts, des régions toutes entières et même des pays, proches de préférence, « pour ne pas éloigner notre armée de ses bases logistiques ».

 

Le Nord Mali, fût le premier laboratoire, où les analyses ont donné les résultats que l’on connait, mais dont on ne connait pas encore toutes les conséquences.

 

Le fougueux Yaya Djahamé de Gambie, se prenant pour un prophète, sans message, s’est offert comme second cobaye, avec les résultats que l’on ne connait pas encore.

 

La Guinée Bissau, où régnait la mafia, était à la recherche d’un « repreneur » et donc prête à mordre à tous les hameçons pour échapper à l’anti-drogue US. Avec les malheureux résultats que l’on connait, et qui la rendent encore plus vulnérable.

 

La Casamance, autonomiste, une cible possible, moins facile et plus avertie politiquement, mais qui pourrait figurer sur la liste des Gazras.

 

Et, du coup, le puissant voisin du Sud, ingazrable, mais que l’on peut « neutraliser », par l’encerclement, pour l’obliger à fermer les yeux et à oublier ses rêves de la Sénégambie, « disait-on autrefois », pour plagier feu le Président Senghor.

 

Qu’Allah limite les ambitions de notre Président, des pauvres, à la  « GAMBISSAO » et lui évite de vouloir « Gazrer » l’Amérique de Trump !

 

Ould Ehlou

 

*Gazra=terrain occupé illégalement

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