Maitre Maroufa Diabira est un fervent militant des droits humains, un avocat brillant se défend avec des propos très controversés:
L’esclavage est ancré dans les cœurs, les mœurs dont la pratique date depuis des siècles. Certains disent que l’esclavage est plus dur chez les soninko mais c’est faux. L’esclavage est plus dur chez ceux qui font travailler des humains dès la première heure jusqu’à la dernière heure sans salaire ni repos. Cela n’existe pas dans le milieu soninkara, il reste par contre les séquelles de l’esclavage dans le soninkara qui reposent sur des noms et prénoms. Même cela, celui qui le veut ou le souhaite, la loi te donne droit, quand tu as le nom Sankharé ou je ne sais pas quoi, tu te dis que se sont des noms d’esclaves, mais prends deux témoins avec toi et va voir le Cadi « juge » pour changer de nom.
Il nous reste des noms et l’habitat dans nos villages, nous avons construis des villages, il y a 200 cent, 500 cent, 600 cent, 700 cent voire 800 cent ans, si la terre s’achetait ou se défrichait, nous l’avons fait alors celui qui vient nous rejoindre en tant qu’un voisin, un esclave acheté ou volé, il est dur de demander la chefferie du village. Parce que les gens ont construis leurs villages sur des chartes, nous nous dressons, combattons ceux qui disent que les esclaves ne peuvent être des maires. La chefferie du village ne reste qu’un nom, la Mauritanie est vaste, ils peuvent aller s’installer là ou ils veulent pour construire leurs propres villages et prétendre à la chefferie de ces villages qu’ils ont construis. »
Quel dommage, Maitre Maroufa Dibira oublie si vite qu’aucun village soninké dans le Guidumakha n’a été construis, ni défriché et sécurisé contre les envahisseurs qui pillaient les villages sans le concours de ceux à qui les féodaux montrent du doigt comme étant Esclaves sans droit dans nos villages. Certes, la Mauritanie est très vaste mais les villages ne sont et ne seront une propriété privée de quelques individus malintentionnés dans les villages pour les diviser. Maitre Diabira Maroufa a tenu ces propos malheureux en décembre 2015 dans l’émission Sahel TV Olaadani « nos coutumes en soninké », lorsqu’il assurait la présidence tournante du FNDU, une institution de l’opposition Mauritanienne. Des propos qui sont devenus le choix gras de certains complexés nègres féodaux qui traitent les victimes de l’esclavage tous les noms d’oiseaux sur terre.
En vous souhaitant mes meilleurs vœux, bonnes fêtes de cette fin d’année 2016.
Diko Hanoune / SG de l’association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E)