Hamid Chabat, très ému, a sangloté en commençant ce samedi son allocution par un verset du Saint Coran. Il a affirmé qu'il ne fera pas partie du prochain gouvernement pour que l'Istiqlal y participe.
Hamid Chabat a trouvé la parade: "ils ont avancé que le problème c'est Chabat. J'affirme aujourd'hui que je refuse de participer dans le prochain gouvernement". Chabat dit qu'il n'aura aucune responsabilité au prochain gouvernement pour ne pas gêner Benkirane et le priver du soutien du parti de la Balance. Il a annoncé la formation d'une commission qui poursuivra à sa place les consultations avec Abdelllah Benkirane pour la formation du gouvernement. Cette commission est composée de Mohamed Soussi et de Mhamedi Ould Errachid, deux membres du Bureau politiques de l'Istiqlal. Le discours de Chabat a été ponctué par des slogans tels que "A bas les traitres!" scandés par les militants du Conseil national.
"Le Conseil national, 900 membres selon les organisateurs, se réunit aujourd'hui dans un contexte exceptionnel. "Il examinera les derniers développement de la situation politique", a-t-il affirmé avant de sangloter une nouvelle fois.
"Nous résisterons aux attaques dont le parti a été victime ces derniers temps. Nous resterons fidèles à nos principes et continuerons notre combat", a-t-il poursuivi sous les "slogans de solidarité" scandés par les 900 membres du Conseil national, tous solidaires avec Hamid Chabat.
Les contestataires de sa ligne politique, les deux anciens secrétaire généraux Mhamed Boucetta et Abbas El Fassi, n'ont pas assisté à ce Conseil, marqué également par l'absence de Taoufik Hejira, président du Conseil national, Karim Ghellab et Yasmina Baddou, tous membres du Comité exécutif du parti.
"Toute tentative de dévier la démocratie de sa voie est vouée à l'échec. La défense des intérêts du pays et la démocratie sont une conviction et un choix enraciné chez nous. Le Parti a lutté depuis un an contre les tentatives de division. Même si nous ne sommes pas satisfaits des résultats législatifs, nous avons la volonté de surmonter les obstacles. Nous soutenons le roi pour les efforts qu'il mène dans différents domaines", a précisé Hamid Chabat.
Il n'est pas sûr que la parade trouvée par Chabat fonctionne. Aujourd'hui, c'est tout le parti qu'il dirige qui est indésirable au sein du prochain gouvernement et tout semble laisser croire que le Conseil extraordinaire du secrétariat général du PJD, réuni en ce moment à Rabat, va annoncer qu'il renonce au PI au nom des intérêts de l'Etat.
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