Hamid Chabat blâmé par la direction historique de l’Istiqlal

mer, 12/28/2016 - 08:40

Hamid Chabat est désavoué de partout. Après le ministère des Affaires étrangères qui en a condamné les propos au sujet de la Mauritanie, c’est au tour de la direction historique du PI de le tancer sur le même sujet et concernant la formation du gouvernement de 2012. Les détails.

Hamid Chabat a été blâmé par la direction historique de son parti à propos de ses déclarations sur la Mauritanie. Des sources informées ont déclaré à le360 que Mhamed Boucetta et Abbas El Fassi, tous deux d’anciens SG de l’Istiqlal, ont fait de sévères remontrances à leur successeur au sujet de la Mauritanie.

Lors d’une rencontre, lundi soir, M. Boucetta et El Fassi (tous deux siégeant au conseil des sages de l’Istiqlal) l’ont mis au défi de retrouver dans la littérature, les rapports ou les PV internes du parti de l’Istiqlal, la moindre référence contestant l’intégrité territoriale de la Mauritanie.

Mais ce n’est pas tout. Lors de son discours du week-end dernier devant un meeting de l’USGTM (Syndicat pro-PI), Hamid Chabat a évoqué la formation du gouvernement de 2012. Des propos qui lui ont valu une sévère mise au point de Abbas El Fassi dont nous reproduisons le communiqué diffusé aujourd’hui:

Des quotidiens et sites électroniques ont publié le 26 décembre courant, un extrait du discours prononcé par le Secrétaire général du parti de l'Istiqlal, le 24 décembre.

 

Selon les déclarations du Secrétaire général sur les circonstances de la formation du gouvernement en 2012, "le comité exécutif du Parti de l’Istiqlal avait décidé d'éteindre les téléphones si certaines conditions revendiquées par le Parti n'étaient pas satisfaites, dont l’obtention du ministère de l’Equipement et du Transport ainsi que d’autres secteurs importants et nous sommes convenus que si ces conditions ne sont pas remplies, nous n’allons pas faire partie du gouvernement".

M. Chabat a ajouté que "ce qui s'était passé était l'arrivée de M. Fouad Ali El Himma et Feue Zoulikha Nasri au domicile du Secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, qui lui avaient remis la liste des ministres du Parti de l’Istiqlal".

"Le Secrétaire général auquel fait référence M. Chabat est l’auteur de cette mise au point et je tiens à souligner à vos lecteurs qu’en tant que Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, j’ai conduit les discussions pour la formation des gouvernements successifs depuis le gouvernement d'alternance avec un grand sens du patriotisme national et dans un esprit empreint de confiance et de sincérité.

S'agissant du gouvernement formé par M. Abdelillah Benkirane en 2012, j'ai mené les discussions, au côté de deux membres du comité exécutif après la décision unanime du Conseil national du Parti pour la participation au gouvernement de M. Abdelilah Benkirane.

Je tiens à confirmer que pour les quatre gouvernements auxquels le Parti de l'Istiqlal a participé ou qu'il a conduit, toutes les parties étaient soucieuses de respecter la Constitution dans son texte et son esprit.

Le Parti estime que sa participation au gouvernement de M. Abdelilah Benkirane serait honorable, eu égard à la personne des ministres isliqlaliens candidats, à la variété de la représentativité régionale et à l’importance et au poids des secteurs confiés au Parti, ce qui confirme la concordance de ce résultat avec la décision du Conseil national concernant les critères de sélection.

Ainsi, le Parti a géré les secteurs suivants :

- Le ministère de l’Economie et des Finances.

- Le ministère de l’Education nationale.

- Le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement.

- Le ministère de l’Artisanat.

- Le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger.

- Le ministère délégué des Affaires étrangères et de la Coopération.

Ainsi, il s’avère que les propos de M. Hamid Chabat sont faux et infondés et n'affecteront en rien ma crédibilité, ni celles de Fouad Ali El Himma et de Feue Zoulikha Nasri.

Il s’avère également que le retrait du Parti de l’Istiqlal du gouvernement en 2013 était incompréhensible pour les militants et pour l’opinion publique.

Le Parti a payé cher son retrait du gouvernement comme l’ont prouvé les résultats des dernières élections communales et législatives".

 

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