Je tiens à vous souhaiter la bienvenue à cette réception à l’occasion du Journée international des droits de l’homme 2016 et je vous remercie d’avoir accepté notre invitation.
Car il coïncide avec la signature du mémorandum d’accord entre la République islamique de Mauritanie et le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme sur l’ouverture d’un bureau de pays en 2009, la veille de la date effective du Journée des droits de l’homme est une bonne occasion pour regarder ensemble notre coopération et en tirer des conclusions pour nos efforts continus afin d’accompagner la Mauritanie dans ses efforts pour l’enracinement des droits de l’homme et la primauté du droit dans le pays.
Je tiens à féliciter le gouvernement Mauritanien et en particulier le Commissaire aux droits de l’homme et à l’action humanitaire, sur des réalisations importantes au cours de l’année passée.
Le gouvernement a poursuivi sa coopération avec les mécanismes des droits de l’homme en présentant les rapports de l’État en vertu de divers instruments régionaux, en entreprenant un dialogue interactif avec le Comité sur les droits des travailleurs migrants et leurs familles et en coordonnant les visites du Rapporteur spécial sur la Torture et le Rapporteur spécial sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme. Le sous-comité sur la prévention de la Torture, à son tour, avait effectué une visite fructueuse à l’invitation du gouvernement.
Conformément à son mandat, le HCDH a appuyé ces activités par la formation des membres du Comité interministériel pour la coopération avec les mécanismes des droits de l’homme et par la facilitation des différentes missions.
Trois experts mauritaniens ont été élus membres de mécanismes onusiens, notamment, du Comité des droits de l’homme, du Comité pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et du Sous-comité sur la prévention de la torture. Ils vont entamer leurs mandats en 2017. Il s’agit d’un indicateur clair de la contribution que pourrait apporter la Mauritanie à la protection et la promotion des droits de l’homme au niveau international. Nous espérons que grâce à l’expérience de ces experts, le niveau de connaissances et la capacité des toutes les parties prenantes dans le pays sera renforcés et le Haut-Commissariat poursuivra sa mission à accompagner ses efforts.
L’examen du deuxième cycle de l’EPU devant le Conseil des droits de l’homme pour la Mauritanie a été terminée en mars dernier. Le HCDH s’était fortement engagé pour assister le gouvernement à la finalisation de son rapport et il continue ce même engagement pour assister à la mise en œuvre des recommandations. Nous espérons que notre atelier commun, demain, sur l’élaboration d’un Plan d’Action pour la mise en œuvre de toutes les recommandations des mécanismes des droits de l’homme des Nations Unies ouvrira la voie à renforcer notre coopération jusqu'au rapport du troisième cycle en 2020.
Par ailleurs, nous félicitons, également, l’Etat Mauritanien pour la mise en place du Mécanisme national de prévention sur la torture, et nous sommes reconnaissants de notre niveau de coopération sur cette institution qui avait commencé depuis la discussion de l’avant-projet de la législation. Le Bureau continuera à travailler en étroite collaboration avec les différentes parties prenantes dotées de l’expertise en matière de renforcement des capacités des membres du mécanisme, notamment l’Association sur la prévention de la Torture et d’autres ONG expert. Nous allons poursuivre nos efforts de formation des membres dans différentes thématiques afférentes à leurs champs d’intervention.
Quant à la CNDH, une institution indispensable, qui joue un rôle spécial en tant que voix indépendante dans la protection des droits de l'homme en Mauritanie, nous vous félicitons de vos réalisations au cours de cette année et nous sommes disposés de vous soutenir dans la mise en œuvre des recommandations du Sous-comité sur l'accréditation - organe du Comité international composé par vos pairs.
En effet, toute la panoplie de réalisations importantes précitées, ne pouvaient être possibles sans l’engagement des organisations de la société civile. Nous apprécions notre partenariat et continuerons à vous soutenir dans l’intérêt d’une société civile diversifiée et indépendante avec la capacité à promouvoir la pleine réalisation des droits de l’homme dans les différents secteurs de la société.
Chers invites,
Au cours de l’année passée, nous avons connu des défis extraordinaires dans la défense des droits de l’homme dans le monde entier. Les valeurs, qui ont été acceptées et gardées intacts pendant des années sont maintenant plus remise en cause dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et du radicalisme religieux et politique. Collectivement, nous le savons par le passé que le terrorisme ne peut être combattu avec succès sans respecter les droits de l’homme, parce que les gens vont se radicaliser de plus en plus ; nous savons que torturer une personne signifie torturer l’ensemble de la société par la diffusion de crainte et de méfiance dans les institutions judiciaires et la police ; nous savons que le développement économique n’est possible et durable que si les causes profondes des inégalités et la pauvreté sont abordées. Nous savons tous cela et mettons-la dans d’innombrables résolutions, rapports et recommandations des Nations Unies et dans la littérature académique.
Dans le passée, une période similaire de radicalisation, de violence et de destruction insensée, ont conduit l’Assemblée générale des Nations Unies, en 1948, à l’adoption de Déclaration universelle des droits de l’homme, que nous célébrons ensemble ce soir. Cela me rend optimiste que, à la fin de cette période de défis extraordinaires, nous allons nous réunir à nouveau et confirmer ce que nous savions et à quoi nous sommes attaché tout au long: Il sera aucune sécurité ni aucun développement sans respect des droits de l’homme.
Si vous n’acceptez pas l’état de fait actuel, dans le monde entier, d’un déclin apparemment inévitable du respect des droits de l’homme et les valeurs humaines fondamentales, rejoignez le Haut-commissaire dans sa campagne « Défendez les droits d’une personne aujourd'hui », ce que nous lançons ce soir autour du monde.
Comme le Haut-Commissaire explique: « Quand nous voyons quelqu’un être maltraité et apeuré, nous pouvons agir pour faire respecter ses droits. Lorsqu’une personne vulnérable est victime d’intimidation, nous pouvons intervenir. Partout où il y a de la discrimination et de l’exploitation, nous pouvons nous exprimer, faire savoir que nous nous opposons à cela et chercher à y mettre un terme. Nous pouvons aussi nous joindre à d’autres pour demander un leadership plus fort, une meilleure législation et un plus grand respect de la dignité humaine. Dans la rue. A l’école. Au travail. Dans les transports en commun. Dans les bureaux de votes. A la maison. Sur les réseaux sociaux. Sur les terrains de sport. Où que nous soyons, nous pouvons faire la différence dans la vie de quelqu’un – et peut être même dans la vie de nombreuses personnes.
Les initiatives locales créent des mouvements mondiaux. Nous pouvons tous commencer à agir concrètement pour réaffirmer notre volonté d’un monde plus humain et plus d’égalité. »
Chers invités,
Prenez l’engagement ce soir et mémoriser ce moment avec une photo devant la bannière.
Envoyez-nous vos activités accomplies au cours de l’année via notre page web. Nous nous intéressons à ce que vous faites.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme agit pour la promotion et la protection des droits de l’homme partout dans le monde. Nous travaillons pour un monde bâti par « Nous, les Peuples », tel qu’indiqué par la Charte des Nations Unies. Un monde où règnent la justice, l’égalité et le respect des droits de l’homme.
Nous sommes impatients de continuer à travailler avec vous tous en 2017.
Merci.