Le numéro deux d’une faction du groupe jihadiste malien Ansar Dine opérant dans le nord du Mali et mise en cause pour une embuscade meurtrière contre l’armée le 20 novembre, a été arrêté jeudi à Gao (nord-est), selon des sources militaire et de sécurité maliennes.
L’homme a été identifié par ces sources comme Attaher Ag Ihadou et, selon elles, il est le responsable adjoint de la faction d’Ansar Dine ayant mené l’attaque contre un convoi des forces maliennes qui transportait des urnes après la fin du vote pour les élections municipales du 20 novembre dans une localité proche de Tombouctou (nord-ouest). Cinq militaires et un civil ont été tués, selon des sources de sécurité maliennes.
Attaher Ag Ihadou « a été arrêté ce jeudi à Gao » par les forces maliennes, « il était activement recherché », a déclaré une source militaire malienne jointe jeudi par l’AFP.
Gao, chef-lieu de région à près de 1.200 km de Bamako, est la plus grande ville du Nord malien.
« Son groupe, qui organise des attaques au sud de Gao est l’auteur de (celle) qui a fait cinq morts la semaine dernière dans les rangs de l’armée dans le Nord », a ajouté la même source militaire.
Une source de sécurité malienne également jointe jeudi soir par l’AFP a qualifié l’arrestation de ce chef jihadiste de « grosse prise » réalisée par l’armée « avec l’aide et la mobilisation de pays étrangers amis » qui n’ont pas été identifiés.
L’individu a dans un premier temps été transféré à Mopti (centre) par la route », d’où il a ensuite été conduit « par hélicoptère à Bamako », la capitale, a ajouté la source de sécurité.
Selon elle, il était « l’homme le plus recherché dans le Gourma (entre Tombouctou et Gao) après son chef » identifié comme « Al-Mansour Ag Alkassim ». Leur groupe est « la franchise du groupe Ansar Dine dans le sud de Gao », a-t-elle précisé.
Son arrestation intervient au lendemain des funérailles des militaires maliens tués le 20 novembre.
Plusieurs responsables de l’armée malienne, dont le chef d’état-major, le général Didier Dacko, leur ont rendu hommage lors d’une cérémonie mercredi à Sévaré, près de Mopti, en présence de leurs familles, selon un vidéaste de l’AFP. Des photos des militaires tués étaient déposées sur les cercueils, recouverts chacun du drapeau malien
Maliactu