Pour beaucoup de Mauritaniens, les ambassades, Nos ambassades, relèvent de ce que François Ravel qualifie de « inutile et incertain », à de rares exception près. Et notre ambassadeur au Mali que la FFRIM (Fédération de football de la République Islamique de Mauritanie) a tenu à féliciter, avec le personnel de notre représentation diplomatique à Bamako fait partie de ces diplomates qui savent très bien jouer leur rôle en tant que représentant du pays, pas comme quelqu’un qui se croit en villégiature au frais de la princesse.
Ainsi, la Fédération mauritanienne de football a, dans un communiqué annonçant le retour au bercail de nos champions, qui se sont qualifiés de la plus belle manière pour un quatrième CHAN (championnat d’Afrique des Nations), a tenu à exprimer « sa gratitude et à la communauté mauritanienne au Mali, venue en nombre soutenir l'équipe nationale » et à adresser « des remerciements particuliers à l'Ambassadeur de Mauritanie au Mali, M. Cheikhna Nenni Moulaye Zeine, qui n'a ménagé aucun effort pour fournir le soutien et l'assistance nécessaires à l'équipe nationale. Le personnel de l'Ambassade a travaillé pour mettre la sélection nationale dans des conditions optimales tout au long de son séjour à Bamako ».
Un autre ambassadeur que Cheikha, ancien sportif, qui connaît bien ce que vaut l’Engagement au nom du pays et la symbolique que revêt une victoire en ces temps où le sport et la culture sont devenus des Valeurs ajoutées à la reconnaissance internationale d’un pays, aurait affiché une indifférence totale à l’événement, craignant même d’avoir à puiser dans les fonds de l’ambassade pour ce qu’il considère des dépenses « extra ».
Cette reconnaissance à S.E me rappelle également son séjour à Dakar et son rôle dans le raffermissement des relations entre la Mauritanie et le Sénégal, dans une forte période de suspicion réciproque. C’est dire que, être ambassadeur est une chose, assumer – et s’assumer – en tant que digne représentant de son pays en est une autre.