18 décembre 2012, 18 décembre 2014, cela fait déjà deux ans que disparaissait l’ancien président Moustapha Ould Mohamed Saleck, à l’âge de 76 ans. L’homme a tiré sa révérence à l’hôpital parisien du Val de Grace (France) où il était transféré, le 13 décembre pour des soins médicaux.
Loin donc de son Assaba natal. Sa dépouille a été rapatriée à Nouakchott où un vibrant hommage national lui a été rendu.
Feu Moustapha Ould Mohamed Saleck a présidé le comité militaire de redressement national (CMSN), entre le 10 juillet 78 et le 3 juin 1979. Deux ans après sa disparition, les mauritaniens gardent toujours une bonne image de lui. Voici quelques témoignages d’hommes qui l’ont côtoyé durant son parcourt.
Témoignage du Colonel Athié Hamath, Ancien Ministre
Moustapha Ould Mohamed Saleck était plus qu’un frère pour moi, car il fut l’un des premiers officiers mauritaniens, dont je fais partie, qui ont fondé l’armée mauritanienne. A l’époque, il était difficile à un sous-lieutenant ou un lieutenant de côtoyer les officiers supérieurs.
Nous n’avons jamais servi ensemble dans une unité, puisque le colonel Moustapha fut désigné Chef d’Etat-major très tôt. Je l’ai connu de plus près, au moment où je parcourais les unités à l’intérieur du pays.
Nos premières rencontres auront lieu au cours de la guerre du Sahara à Atar. En ma qualité de directeur du Génie Militaire, je sillonnais le nord du pays pour la construction des camps militaires et la pose de mines sur les champs de bataille. C’est au cours de ces rencontres que j’ai approché le colonel Ould Mohamed Saleck. Ensemble.
On analysait la situation du pays : des pertes humaines considérables et un effort de guerre insupportable qui engloutissait toute l’économie du pays. Mais, qu’à cela ne tienne, nous étions militaires et obéissions aux ordres. Parfois, on était choqué par les propos de certains soldats sur le front qui, de passage à Nouakchott pour de courtes permissions, étaient indignés par les ambiances festives qui marquaient les manifestations du Parti du Peuple Mauritanien (PPM) au moment où des militaires patriotes sacrifiaient leur vie dans une misère inimaginable.
Cette situation difficile participait à la démobilisation de nos troupes de plus en plus démunies. Malgré nos moyens limités, on a pu tenir jusqu’au moment où le pays était au bord du gouffre. Là on s’était dit qu’il fallait agir. Et c’est à partir de cet instant qu’on a décidé d’agir. Un coup d’Etat a été alors planifié pour être exécuté dans la nuit du 8 au 9 juillet 1978. Il est vrai que j’étais parmi les seconds échelons chargés des renforts, comme on dit dans notre jargon, car en première ligne il y avait les officiers chargés de l’exécution directe du coup d’Etat. A l’heure H, c’est-à-dire dans la nuit du 8 au 9 juillet, il ne s’était finalement rien passé. Notre aile civile, chargée de faire durer la réunion du Bureau Politique du PPM jusqu’au petit matin, avait essayé mais sans succès.
Au matin du 9 juillet, en compagnie de l’officier Djibril Ould Abdellahi, je me rends au domicile du colonel Moustapha, sur la route de la Plage. Il était là en forte discussion avec un officier supérieur. Comme le veut l’usage, nous sommes restés en retrait. Son interlocuteur parti, nous l’avons rejoint et il nous informa que certains éléments du coup d’Etat auraient fait marche arrière. On lui a proposé de rattraper cela.
Il fut d’abord très étonné d’une telle proposition, émanant du directeur du Génie Militaire et d’un officier de logistique face à la puissance de feu de la 6° Région Militaire, chargée de la sécurité de Nouakchott, devenue l’unité la plus solide du pays pour avoir été fortement renforcée après les raids du Polisario sur la capitale.
Finalement, il se résolut à notre proposition puisqu’il fallait agir vite. Dans la nuit du 9 au 10 juillet 1978, le coup d’Etat eut lieu. Le Président Moctar Ould Daddah a été arrêté et conduit au Génie Militaire à quelques six kilomètres de Nouakchott où il fut gardé quelques jours dans de bonnes conditions. Dieu Merci, il en fit lui-même le témoignage dans ses mémoires publiés il y a quelques années.
Aujourd’hui, deux ans après le décès du Président Moustapha, je retiens de l’homme ce que tout le monde retient de lui : un chef intègre sur tous les plans et très rigoureux sur la gestion des biens publics. Il a su inculquer deux valeurs importantes dans toute notre armée : l’ordre et la rigueur. Il était surtout un modèle pour nous tous, jeunes officiers embryon de la nouvelle armée du pays. Malgré la présence d’officiers français, à l’époque en service chez nous, il a pu imprimer la mauritanité de notre armée. C’était un grand nationaliste, un grand patriote et un grand chef conciliant.
Pour l’avoir approché de près, seulement entre 1977 et 1978, je retiens de lui cette image d’un homme merveilleux et toujours souriant. Il m’a toujours fait totalement confiance et me considérait comme un jeune frère. Ce fut un modèle pour moi et un exemple que nos officiers d’aujourd’hui devraient suivre.
Témoignage de M. Ladji Traoré, Secrétaire Général de l’APP
1. Début d’une amitié
En réalité j’ai connu feu Moustapha Ould Mohamed Saleck de 1970 jusqu’à son décès. C’était un homme exceptionnel. Que son âme repose en paix.
En 1970, Moustapha était à Néma avec sa famille. Il fut, à la fois, responsable de la région militaire et Gouverneur de la 1ière région ; actuelle wilaya du Hodh Charghi. Et moi, en tant que syndicaliste, fonctionnaire au Ministère du Plan, où j’étais adjointde Sidi Ould Cheikh Abdallahi, j’avais été relevé de mes fonctions suite aux manifestations du 1er mai, mis à la disposition du Ministère de l’intérieur puis muté à Oualata. En réalité c’était une sanction, une sorte de résidence surveillée qui ne disait pas son nom, puisque j’allais par la suite être empêché de me rendre à Nouakchott pour le baptême de ma fille.
Je débarquai donc le 6 Mai à Néma. Lorsque je suis arrivé à Néma, je suis allé rencontrer le gouverneur, Moustapha Ould Mohamed Saleck, dans son bureau. Ce qui m’a vraiment frappé, c’est qu’il m’a accueilli chaleureusement. J’ai senti qu’il était dérangé par cette mutation «sans précision de responsabilités ». Il m’a dit : « prenez votre temps et vos dispositions, préparez toutes les affaires nécessaires avant de rejoindre votre poste à Oualata. Nous sommes est au mois de mai et il fait très chaud ».
Alors, je pris mes dispositions et me rendis à Oualata où j’ai été aussi très bien accueilli par tous, le Préfet mais aussi le chef traditionnel de cette localité, Bah Ould Guig qui était, également, responsable du parti du peuple mauritanien au pouvoir (parti unique). Il m’a accueilli avec d’autres personnalités et ils ont mis à ma disposition une maison ouverte sur la Mahadra de Oualata.
Pour revenir sur mes rapports avec le colonel Moustapha Ould Mohamed Saleck, je n’oublierai jamais, le geste de courage et de droiture dont il a fait preuve à mon égard pour me permettre de regagner Nouakchott contre l’avis émis par l’administration centrale.
En effet, j’étais déjà dans l’avion lorsque les instructions de m’empêcher de voyager ont été données de Nouakchott. J’ai refusé de sortir d’être débarqué dans l’avion arguant le fait d‘être déjà dans la zone internationale. Ça risquait de se passer très mal, l’avion était plein, et j’étais prêt à tout pour rester dans cet avion et rejoindre ma famille à Nouakchott. C’est là que l’on m’a signalé que le Gouverneur était à l’aéroport et qu’il voulait me parler. Je descendis aussitôt car ma confiance en lui été totale. Je n’avais pas été déçu. Il avait négocié pour moi une autorisation exceptionnelle sur la base de la signature du préavis de grève. J’ai signé le préavis, ensuite Moustapha m’a accompagné jusqu’à l’avion avant de demander au pilote de décoller pour Nouakchott.
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Je dois aussi dire que, pendant tout mon séjour à Oualata, chaque fois que je venais à Néma, il me recevait chez lui où j’ai fait la connaissance de son épouse, qui est une dame extrêmement agréable aussi. En réalité, au lieu d’être le détenu politique à Oualata, j’étais plutôt l’ami de la famille à chaque fois que je venais à Néma. Depuis lors, nous le sommes restés très liés.
L’année d’après, je me suis retrouvé à Nouakchott, à l’occasion du 1er mai, avec mes amis Kadihines. Nous avons tous été mis aux arrêts. Moi-même, je fus mis en résidence surveillée mais dans d’autres conditions à Tamchekett et Tichitt. Ce fut aussi le cas pour d’autres collègues comme Moustapha Ould Bedreddine, Moustapha Ould Abeidrahmane, Dafa Bakary et d’autres. A Tamchekett, nous étions chez le gouverneur Ould Kerkoub.
Après quatre années, j’ai fini par intégrer le Ministère du Commerce où Hasni Ould Didi était le Secrétaire général. Quand il fut démis de ses fonctions par le pouvoir de l’époque, il me dit : « voilà, Ladji, quand tu étais dans mon cabinet, on n’a pas voulu officialiser ta mission ici et moi, comme je quitte ce ministère, je ne veux pas te laisser ici par ce que il n’est pas sûr que tu seras bien avec mon successeur. Alors, dis-moi, parmi les sociétés qui sont sous la tutelle de ce ministère, laquelle te convient ? Il rajouta, je te conseille, d’ailleurs, d’aller à la SONIMEX, où vient d’être nommé Moustapha Ould Mohamed Saleck, comme Directeur Général, et il me semble que tu le connais.
Je lui répondis : « Ouallahi »
Il me dit : « Alors, je vais te détacher à la SONIMEX ».
C’est ainsi que je me suis retrouvé avec Moustapha comme Inspecteur à la SONIMEX. 2. Un Homme juste et intègre
Une autre histoire allait encore me prouvait les qualités exceptionnelles de cet homme. On apprit qu’une coopérative sahraouie, après avoir acheté du thé au représentant de la Sonimex à Dakhla, avait demandé d’être remboursée car le thé était inconsommable. Le représentant de la Sonimex n’avait pas voulu faire le remboursement pour deux raisons essentielles.
D’abord, ce thé faisait partie d’un stock dont une autre part avait été vendue et consommée sans problème. Ensuite, il s’agissait de populations ennemies à l’époque. Moustapha m’a dépêché sur place où je me suis aperçu que le thé avait changé de goût suite à un stockage prolongé à proximité de la mer. Il m’ordonna d’appeler la coopérative et de leur livrer la même quantité d’un thé de la plus haute qualité. Ce qui fut fait.
Enfin, nous étions en rupture de stocks à la SONIMEX et Moustapha m’a envoyé en urgence à Las Palmas pour y acheter du thé pour une valeur de 90 millions UM. Malheureusement, ce stock n’arrivera jamais. Personne, à commencer par moi-même, ne comprenait grand-chose à cette histoire. La transaction avait été faite dans le plus grand respect des procédures et la plus grande transparence. Très vite, on commença à vouloir me faire endosser cette affaire et nombreux ceux qui sont venus le dire à Moustapha : ‘on vous l’a dit, Ladji en a profité pour s’enrichir’.
Loin de le perturber, Moustapha m’appela et demanda de retourner à Las Palmas pour tirer les choses au clair. Je lui répondis : cet argent, qui appartient à la Mauritanie, sera restitué à la SONIMEX et la confiance que vous avez placé en moi ne sera jamais trahie, et je vous assure que cet argent n’a pas été détourné, ni par moi ni en complicité avec moi.
Nous nous sommes rendus, moi, le conseiller commercial et le président du conseil d’administration, à Las Palmas et avec notre Consul à Las Palmas ainsi que les autorités des Iles Canaries, nous avons ouvert une enquête qui allait démontrer l’ampleur d’une machination qui a bénéficié de la complicité de certains intermédiaires mauritaniens avec des agents de la banque espagnole. Tous les coupables furent arrêtés et l’argent restitué à la Mauritanie. De retour à Nouakchott, je dis à Moustapha : ‘Vous m’avez envoyé pour une mission et cette mission a été bien accomplie selon vos instructions et conformément à votre morale. L’argent de la SONIMEX et de l’Etat mauritanien n’est pas perdu.’
Je sentais qu’il était réellement soulagé après une semaine où cette affaire l’avait beaucoup perturbé.
Tel fut ce grand patriote intègre, honnête et pieux.
M. Azizi Ould El Mamy, homme d’affaires et ami de 50 ans
1. Histoire d’une amitié « sans réserve »
J’ai pratiquement vécu tous les événements que la Mauritanie a connus depuis son accession à l’indépendance jusqu’à nos jours. Au lendemain de l’indépendance, Moustapha Ould Mohamed Saleck fut l’un des premiers officiers mauritaniens qui ont bâti notre armée. Je l’ai connu tout comme Cheikh Ould Boida et MaaouyaOuldTaya. Avec Moustapha, j’avais tissé une solide et profonde amitié d’un demi-siècle.
C’est lors d’un dîner chez feu Soueidatt Ould Waddad que je l’ai connu. Soueidatt était un grand ami commun à nous et il nous invita, donc, à dîner chez lui.
Depuis 1963, mes rapports avec Moustapha Ould Mohamed Saleck n’ont cessé de s’approfondir et de se raffermir, au point que notre amitié était sans réserves. Si je dois raconter tout ce que je lui connais comme qualités humaines, il faudrait un livre ! En somme, ce fut un homme discret, honnête, juste, sage, généreux, convivial, courageux, sincère, pieux … Il était profond, parlait peu et quand il parlait, il mesurait chaque mot, chaque phrase.
Nous étions voisins et nous nous rencontrons, pratiquement, tous les jours. Tout le monde a découvert son courage et sa sagesse lors de la guerre du Sahara en tant qu’officier supérieur, mais aussi en tant que chef d’état-major national. Il a réussi à sortir la Mauritanie de cette guerre qui a ruiné notre économie et lui fit perdre plusieurs de ses vaillants officiers et soldats. Les rapports de force étaient largement défavorables pour le pays qui faisait face à un adversaire mieux équipé et mieux armé. Un adversaire jouissant du soutien de plusieurs autres puissances étrangères.
Il a planifié et dirigé le coup d’état du 10 Juillet 1978 en toute sagesse et discrétion, faisant preuve de patriotisme et d’honnêteté. Il a consenti d’énormes sacrifices pour sauver sa patrie, surtout qu’il s’est toujours montré peu intéressé par le pouvoir. Il tenait même à s’en débarrasser à la première occasion, c'est-à-dire, dès que le pays retrouve la paix et la stabilité.
2. Un homme sobre
Lorsque Moustapha Ould Mohamed Saleck fut libéré de sa détention en 1984, au lendemain de l’accession de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya au pouvoir, je sui allé lui rendre visite chez lui à Kiffa. J’ai trouvé l’homme fortement amaigri. Il avait perdu environ 30 à 40% de son poids. J’ai passé deux nuits chez lui. Il y avait une mosquée et une Mahadra (école coranique) à côté de sa maison. A l’aube quand je me réveillais je le trouvais déjà dans la mosquée pour la prière.
Il récitait ses versets du saint Coran et n’arrêtait de prier et d’implorer Allah !
Je me souviens qu’après sa mise en détention, en 1984, certains dans les rouages du pouvoir de l’époque, ont réussi à convaincre les hautes autorités de confisquer la maison de Moustapha. Une maison modeste que celui-ci avait construite grâce à un prêt bancaire accordé dans le cadre d’une décision du président Mokhtar Ould Daddah faisant bénéficier les ministres et les officiers supérieurs des forces armées et de sécurité de crédits-logements. C’est lors d’une visite à la famille de mon ami Moustapha que Lyakheir, son épouse, m’apprit la nouvelle en me disant : On veut nous chasser de notre maison !
Je suis allé, directement, voir N’Diaga Dieng qui était, alors, chef d’état-major adjoint de la gendarmerie. Je lui ai demandé de faire tout ce qu’il peut pour que les enfants du colonel Moustapha et leur mère puissent conserver leur maison.
Il me répondit : « Bien que je ne sois pas concerné par cette décision, je ne peux tolérer que l’un de nos chefs supérieurs soit traité d’une manière humiliante. Moustapha est plus qu’un officier supérieur. Il était chef d’état-major, puis chef de l’Etat, dites à sa famille de se tranquilliser parce qu’elle conservera sa maison ».
Cette attitude de N’Diaga Dieng restera, éternellement, gravée dans ma mémoire. Je lui en suis resté très reconnaissant.
Chez nous, la règle générale pour tous les officiers supérieurs de l’Armée est de s’enrichir pendant l’exercice de leurs fonctions et responsabilités. Rare sont ceux, parmi eux, qui n’ont pas construit des fortunes colossales : troupeaux de bétail, palmeraies, immobiliers, etc. Moustapha fut, sans doute l’exception qui confirme la règle.
Témoignage de Son Excellence Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louly, Ancien Chef de l’Etat.
Nous devons, de prime abord prier pour l’âme de feu Moustapha Ould Mohamed Saleck en qui j’ai connu un homme croyant, pieux et patriote. Lorsque les officiers de l’armée nationale ont décidé de faire le coup d’état du 10 Juillet 1978, j’ai préféré rester à l’écart parce que je ne voulais pas prendre part à un acte dont je ne connaissais pas les conséquences éventuelles par rapport à mes responsabilités devant Allah.
Cependant, je fus membre du Comité militaire qui prit le pouvoir et Moustapha fut son président. Le coup d’état s’est très bien passé. Al hamdoulillah, les choses se sont déroulées de la meilleure manière, dans la mesure où tout s’est passé en toute douceur sans la moindre goutte de sang versée et ni même la moindre violence.
Il faut reconnaitre que le coup d’état de 1978 était l’ultime recours pour mettre fin à la situation désastreuse qui prévalait, alors, en Mauritanie. Le pays était en proie à une guerre dévastatrice qui ruinait son économie encore fragile et menaçait son existence même.
Moustapha a conduit le changement de manière responsable et n’a voulu exclure personne. Il a toujours fait l’unanimité au sein de ses compagnons officiers des forces armées nationales. Il n’a jamais cherché le pouvoir pour le pouvoir. D’ailleurs, il voulait qu’il soit rendu le plus rapidement possible aux civils. Mais, vous savez, les querelles et les divergences entre les hommes peuvent, parfois, ne pas permettre d’atteindre les grands objectifs que l’on se fixe, aussi nobles ou salvateurs soient-ils. C’est ainsi que Moustapha préféra s’éloigner par souci de garder sa conscience intacte.
Je dois, pour la vérité, dire que tout au long des années que nous avons passées ensemble, au sein de l’armée, il a toujours eu une considération toute particulière à mon égard. J’en avais aussi beaucoup pour lui. Ce fut un homme pieux, un officier intègre, un président honnête et digne de respect. Prions pour sa mémoire
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