Humeur : dans la foulée des « révisions »

lun, 11/14/2016 - 16:26

Je fais échos aux échos que suscitent les recommandations du dernier dialogue entre la majorité au pouvoir et certaines oppositions qui y aspirent.

Mon premier sentiment, moi qui adore les changements, est que  nous pouvons profiter des opportunités que nous offre la révision de la Constitution, pour, carrément,  « déRIMer » notre pays. Pourquoi ? Pour tenter tout simplement d’en faire un Etat et une Nation, vivables et fiables pour tous ceux que la l’histoire et la géographie condamnent à y vivre ensemble. Rien que ça !

Oublions, un instant que nous sommes des Maures (de toutes les couleurs !), des Halpoulars, des Soninkés et des Wolofs, que l’histoire (toute l’Histoire) a réunis sur  ce grand « Barzakh » (désert), et qui, après plusieurs siècles de cohabitation arrivent à une seule conclusion : Tfou Blikwar we Tfou Bilbidhanes !

C’est cette conclusion, qui s’impose à nous, mais que nous refusons de regarder bien en face, comme toutes nos autres vérités, qui prouve que ni l’Etat, ni la Nation ne sont au rendez-vous, après 56 ans d’indépendance, c’est-à-dire d’autogestion de nos affaires internes.

Ce constat est fait par tous les « pensants », toutes communautés confondues, mais aucune communauté ne veut en prendre la responsabilité. Ce silence et cette « irresponsabilité » font qu’aujourd’hui que les symboles qui auraient du nous rassembler et souder notre unité nationale, sont décriés et menacés par toutes nos communautés, pas toujours pour les mêmes raisons d’ailleurs.

L’hymne national est accusé de nous endormir, le drapeau de ne pas faire place à notre résistance et le sang qu’elle a versé, ni à la diversité des populations et de leurs terroirs (la savane n’est pas la forêt).

L’Islam, élément ciment et central de notre « communion », s’est divisé en mil et une « Tarigha », que se disputent les Salafistes, les Terroristes et les auteurs de Fetwas de circonstance.

Face à ce grand vide et aux menaces, de tout genre, qu’il comporte, ne pourrait-on pas considérer que c’est cette RIM, la pauvre, « Lihweyt Liksayir » (le petit mur), qui est responsable de tous nos malheurs et en profiter pour lui tordre le coup ?

Etant donné la charge émotionnelle et affective, qu’elle représente, au moins pour certains, on pourrait envisager la vendre (elle vaut bien une école !), au lieu de la jeter  par la fenêtre.

Sur ses cendres, on pourrait bâtir une République qui transformerait l’actuel Tfou commun, en Wakhyart’ partagé. Un tel « chantier » pourrait modifier l’agenda actuel des révisions-élections et nous « occuper » jusqu’aux futurs mandats.

 

Ould Ehlou

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