Le BCIJ a démantelé, ce 11 novembre à Tanger et à Oujda, une cellule terroriste composée de quatre membres ayant déjà fait de la prison pour des affaires criminelles dont un meurtre. Ils séquestraient d'ailleurs une personne à Tanger avant d'être mis hors d'état de nuire. Les détails.
Nouveau coup de filet dans le cadre de la lutte antiterroriste, et non des moindres. Les services du Bureau central des investigations judiciaires viennent de démanteler une nouvelle cellule terroriste composée de quatre personnes opérant à Oujda et à Tanger, annonce le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
La particularité de ce coup de filet est qu’il concerne des présumés terroristes dont le passif est assez lourd.
En effet, selon les premières informations divulguées par le ministère de l’Intérieur dans le cadre de cette affaire, l'un des membres de la cellule faisait déjà l'objet d’un avis de recherche pour son implication présumée dans le trafic international de drogues.
Les trois autres membres sont également bien connus des services de sécurité puisqu’ils avaient déjà fait de la prison.
Le ministère de l’Intérieur ajoute que l’un des individus appréhendés était en contact avec des groupuscules extrémistes à l’étranger, tandis qu’un autre est connu pour avoir combattu dans la zone de conflit syro-irakienne.
Le quatrième membre de la cellule démantelée, pour sa part a été extradé de Belgique en 2014 après avoir purgé une peine d’emprisonnement pour son implication dans une affaire de kidnapping, homicide volontaire et trafic de drogues.
Selon les premiers éléments de l’enquête, avant son démantèlement, cette cellule avait kidnappé et séquestré une personne dans une maison de Tanger et prévoyait de vendre sa voiture dans la ville d'Oujda pour financer leurs projets terroristes.
Cette affaire n’est pas sans rappeler le lien étroit qui existe entre les organisations terroristes et les réseaux du crime organisé qui permettent de financer des attentats.
Les quatre prévenus seront déférés devant la justice après la fin de l'enquête que supervise le parquet compétent, conclut le communiqué du ministère de l'Intérieur.
Par Younès Tantaoui
Le360.ma