Mauritanie : collecte des données relatives au paludisme, tuberculose et VIH/SIDA.

sam, 08/12/2023 - 23:57

Alors que l’analyse de la situation de la tuberculose montre une tendance à la baisse de l’incidence de la TB qui passe de 1500 en 1990, 152 en 2010, 102 en 2016 et 89 cas pour 100 000 habitants [58-127] en 2019.
Le nombre de cas incidents au niveau de la Mauritanie est nettement au-dessous de l’estimation de l’OMS.
Les tendances montrent que plus d’un tiers de la cible attendue n’est pas encore détectée ; le paludisme, 2e cause de consultation médicale (16,93 %) après les infections respiratoires aiguës (29,94 %) selon le PNDS 2022-2030.

Chez les jeunes de -15 ans, il représente 43,2 % des consultations (rapport PNDS, 2016).

En 2021, l’incidence du paludisme était de 18,4 cas pour 1000 personnes à risque En effet, 63 % des cas attendus ont été détectés en 2018 et 62 % en 2019.
Le paludisme a causé 1 423 décès, soit 6,02 % des décès totaux en Mauritanie, en se classant comme la 5e cause de mortalité dans le pays (OMS, 2020).
Quant au virus de l’immunodéficience humaine, la prévalence s’élève à 0,29 % et grimpe à 9 % chez les professionnelles du sexe. Près d’un homosexuel sur quatre serait porteur du virus. En 2020, selon les chiffres officiels, 411 personnes sont décédées de cette maladie.

Présentement, le Programme National d’Information Sanitaire organise un atelier au siège central du Programme à Nouakchott pour réviser les outils de collecte des données relatives à la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH/SIDA).

Au cours de ces journées, tous les éléments pertinents de la collecte de données dans les domaines susmentionnés seront discutés.
Ensuite, un ensemble d’indicateurs d’efficience et d’efficacité nécessaires sera également développé pour faire face aux développements dans ces domaines.
Cet ensemble facilite ainsi une prise de décision appropriée et correcte tout en permettant une gestion optimale des ressources disponibles.

Au final, l’atelier s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre le Secrétariat exécutif de lutte contre le sida, le ministère mauritanien de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé, soutenue par l’aide américaine et le Fonds mondial.

Ahmed Ould Bettar pour Rapideinfo

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