La réouverture d'une enquête par le FBI sur les e-mails de la candidate démocrate Hillary Clinton a resserré l'écart entre elle et le candidat républicain Donald Trump. Au point de redonner espoir à Trump, lui qui était embourbé dans ses affaires de propos sexistes. Et comme si cela ne suffisait pas, le FBI vient de publier une vielle enquête sur Bill Clinton .

La nervosité gagne les marchés. Le VIX, l'indice de la peur mesurant la volatilité, a pris plus de 8% mardi à près de 20 points. Il se rapproche ainsi de ses niveaux atteints au moment du Brexit. De son côté, le S&P 500 a lâché 0,68%. Il s'agit de la sixième séance consécutive de perte. Sur le mois d'octobre, l'indice a perdu 1,94%, son plus fort recul depuis août 2015, au moment du Krach chinois. En Europe, le CAC 40 est passé sous les 4.500 points mardi. A l'inverse, les investisseurs se reportent sur des valeurs refuges, comme l'or. Mardi, le métal de jaune a pris 1,18% pour tester les 1.300 dollars l'once.

Si la tension s'est emballée mardi, c'est en raison d'un sondage pour ABC News et le Washington Post qui a placé Donald Trump en première place avec une avance d'un point de pourcentage. Le Républicain remporte 46 % des voix quand la démocrate n'en récolte que 45 %.

 « Même si dans les discussions, Clinton demeure clairement favorite, la probabilité qu'elle gagne semble similaire à celle que le Royaume-Uni reste dans l'Union européenne peu avant le référendum de juin », explique Jim Reid de Deutsche Bank, avant de conclure : « Chat échaudé craint l'eau froide ».

Enfin, dernier indice de la fébrilité des marchés : le peso mexicain poursuit son recul. La devise est un baromètre de la « trumpophobia » . Le candidat s'en est régulièrement pris au voisin mexicain et pourrait remettre en cause l'accord de libre-échange.

lesechos.fr