Je me sens coupable de mon rôle joué pour l’accession de l'actuel président Mohamed Ould El Ghazouani au pouvoir et de l’avoir soutenu, a dit l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.
De nombreux citoyens me tiennent pour responsable de la situation actuelle du pays et regrettent d'avoir voté pour le président Ould El Ghazouani, a ajouté l’ex Chef de l’Etat, selon lequel, le mot qu’il entend couramment dans la rue est : « Nous ne sommes pas mieux après vous."
L’unique faute qu’Aziz reconnait avoir commise est d'avoir proposé à Ould El Ghazouani de se présenter à la présidentielle de juin 2019 et d’avoir appelé les citoyens à voter pour lui ; dit-il.
Je veillerai à tout prix à rectifier cette erreur en intégrant le Parti du Ribat pour la cohésion nationale les droits et la construction des générations, dirigé par Saad Ould Louleid et au sein duquel s’activent de nombreux cadres, a poursuit l’ancien président.
Aziz a accusé par ailleurs son successeur de recycler les prévaricateurs et de choisir aux fonctions publiques de haute sensibilité et responsabilité les hommes des régimes précédents réputés pour leur corruption, révélant l’existence de familles issues de toutes les ethnies, les tribus et les wilayas au point d’incarner une idéologie, alliées pour leurs intérêts.
Le peuple mauritanien n'avait pas réussi à établir un État civilisé au cours des six dernières décennies de la vie de la Nation, a ajouté l’ancien président, qui évoque de grands efforts consentis sous sa gouvernance, en se concentrant sur l'enseignement professionnel, en essayant d’harmoniser les promotions de l'éducation avec les besoins du marché et à éradiquer les disparités et les inégalités entre les communautés du pays et les franges de la société
Changer cette réalité dans laquelle vit le pays est entre les mains du peuple et le moindre qu’elle nécessite est d'avoir la volonté et de lutter pour le changement au cours des prochaines élections législatives, régionales et municipales en choisissant des députés qui représentent le peuple et ne renoncent pas à leurs vocations en contrepartie de gains matériels, a poursuit l’ex Chef de l’Etat, passant en revue, les salaires de plus d’un million perçus par les parlementaires, sans compter les indemnités qu’ils touchent aussi à l’occasion de sessions en plus de passeports diplomatiques.
Ould Abdel Aziz a accusé enfin son successeur d'avoir abandonné les citoyens, faisant allusion aux dizaines de mauritaniens tués tant aux frontières Sud que Nord, alors que certains d’entre eux étaient seulement à 1 à 2 km du territoire national, sans que le pouvoir ne s'en aperçoive, exprime sa solidarité avec eux ou son rejet des exactions dont ils sont victimes et même verser des larmes sur l'écran
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