Radio France Internationale a diffusé une interview réalisée avec le ministre et, porte-parole du gouvernement, Sidi Ould Salem, dont ci-aprés les extraits republiés par Esshraa Online:
Tout citoyen est justiciable, fût-il ancien président ou ancien ministre. C’est un problème avec la justice donc je n’ai pas à commenter. Le gouvernement n’est pas impliqué dans ce dossier. Il y a une séparation des pouvoirs et à ce titre, chaque citoyen a le droit de se défendre (...).
Chaque citoyen est libre de s’exprimer et libre d’avoir des opinions. C’est une fierté pour ce pays. Il y a une liberté de la presse, il faut bien en profiter. C’est de bonne guerre, c’est politique. On peut s’attaquer au gouvernement. Tout le monde le fait. Sur les réseaux sociaux, les partis politiques s’expriment, on critique l’action du gouvernement et c’est un bon signe pour ce pays. Cependant, il faut s’assurer de ce qu’on dit et vérifier sur le terrain (...).
Répondant à la question relative à la fermeture du parti Ribat:
Ce n’est pas à nous de décider s’il doit faire de la politique. C’est une question personnelle sauf si le droit ou la justice l’en empêche(...)..
Répondant à la question relative à une possible reconciliation entre l'ancien et l'actuel président Ould Salem dit :
Je ne peux pas m’exprimer sur cette question puisque c’est une affaire entre deux hommes. Libre à eux de la gérer(...)..
A propos de l'inspection de la maison de l'ancien président Ould Abdel Aziz :
C’est à la justice qu’il faut poser la question. Je n’ai aucune information sur ce dossier et je n’ai pas le droit de le commenter non plus(...)..
Répondant à la question s'il avait vu au temps où il était ministre d'Aziz des choses qu'on reproche à l'ex Chef de l'Etat, Sidi dit :
C’est une question personnelle. C’est vrai, j’ai été son directeur de campagne, j’ai été ministre. Je n’ai jamais vu des agissements contraires à la loi. Mais voilà, c’est dans mon secteur.
Ould Salem souligne par ailleurs n'avoir jamais constaté quelque chose qui doit le conduire à démissionner (...)..
Le ministre s'attarda dans son entretien sur les critiques faites par l'ancien président sur l'augmentation du budget de la Présidence de la République (...).:
J’ai été interloqué par deux aspects. Le premier aspect, c’est l’augmentation des dépenses du budget de la présidence. C’est vrai qu’il y a eu des augmentations de budget, pas seulement de la Défense mais de tous les départements(...)..
Mais elles peuvent être multipliées par 10, ce n’est pas le problème. Ce n’est pas une mauvaise chose que le budget augmente si l’on a les ressources pour le financer.
Le deuxième aspect qui m’a interloqué sur les questions et dans les réponses de cette interview, c’est la gabegie et la corruption qui sont soi-disant omniprésentes(...)..
Répondant à la question : "La gabegie et la corruption sont-elles omniprésentes ?"
Tous les pays luttent contre la gabegie et la corruption et tout citoyen témoin de gabegie ou de corruption doit le dénoncer. Pas seulement sur les ondes, il y a la justice, il y a les tribunaux. Si quelqu’un a été témoin ou s'il l’a appris, il doit le dénoncer, sinon c’est une complicité(...)..