la fin de ce mois de juillet le président Mohamed Cheikh Ould Ghazouany aura bouclé la première année de son mandat à la tête du pays. L'équité voudrait que nous mesurions toutes les entraves et les inconnues que le président a trouvées sur son chemin dès son avènement au pouvoir. Une situation économique et financière marquée par l'opacité et les difficultés budgétaires se doublera rapidement d'une intempestive épidémie de coronavirus; les ambitieux projets sociaux du président qui étaient vus par toute la classe politique et les observateurs comme une réelle bouée de sauvetage seront vite relégués au second plan. En revanche le gouvernement sur les ordres du président prit sur lui d'engager un vaste programme sanitaire et social sans précédent pour faire face à l'épidémie et à ses incidences sur les populations. Le président arrivera malgré tout à sauvegarder les grands équilibres économiques, financiers et sociaux. Sur le plan politique en dépit du rocambolesque épisode sur l'ancrage ou la référence politique du parti au pouvoir, le président Ghazouani a réussi la plus grande opération de charme à l'endroit de la classe politique qu'il réussira à cadrer au sein d'un consensus qui a favorisé l'instauration d'une accalmie de la scène politique nationale sortie d'une longue crise décennale. Sur le plan extérieur il a remis à la Mauritanie sa place de pays ouvert au dialogue et à la compréhension mutuelle avec les pays voisins, dans les ensembles régionaux et sous régionaux et dans le monde. Ces réalisations bien accueillies n'ont cependant pas été suffisants aux yeux des mauritaniens pour leur rendre leur quietude. Celle ci déjà rudement mise à l'épreuve par l'épidémie et ses conséquences, par la baisse du niveau de vie, les problèmes de survie quotidiens qui les taraudent, est mise à mal par le niveau sans précédent atteint par la gabegie dans ce pays. Le plus inquiétant aux yeux de l'opinion c'est qu'il ne se passe plus un jour sans qu'un scandale éclate dans un pan de l'Etat ou de l'administration, une administration dont les principaux rouages sont encore entre les mains de ceux-là mêmes qui ont géré le pays au plus haut niveau sous la houlette de l'ancien président dont la gestion est décriée à tel point d'être l'objet d'une investigation menée par une commission parlementaire. Il y'a lieu que l'attention du président soit attirée sur le fait que la gabegie n'est point l'œuvre d'une seule personne mais qu'elle a gangrené verticalement et horizontalement tout le système. Les mauritaniens dès lors ont placé très haut la barre de leurs revendications pour une moralisation rapide de la vie publique. Il est une lapalissade de dire qu'avec la gabegie point de développement car point de réalisations, point d'investissements ni d'investisseurs. Les mauritaniens en raison de ses qualités intrinsèques personnelles voient à travers le président Mohamed Cheikh Ould Ghazouany , jusqu'à preuve du contraire, un dirigeant par qui la lutte contre la gabegie, la moralisation de la vie publique connaitra des avancées significatives. Reconnaissons que nous sommes tous en tant qu'élites à des degrés divers responsables de la siuation actuelle soit parceque nous avons été gabegistes nous-mêmes ou parceque nous nous sommes tus sur la gabegie. Il n'en demeure pas moins que ce pays recèle des hommes et des femmes intègres, valeureux, dignes qui ont toujours été à l'avant garde du combat contre la gabegie. Remercions les, applaudissons les, honorons les ...Ces hommes et ces femmes méritent la confiance du peuple et votre confiance. La lutte contre la gabegie un pari qu'il faut gagner Monsieur le président car fondamental pour asseoir un Etat, une nation.
Imam Cheikh.