Crise politique en Tunisie. Le nouveau gouvernement issu des législatives du 6 octobre n’a pas reçu le vote de confiance du Parlement. Les députés ont dit non à l’équipe emmenée par le Premier ministre désigné Habib Jemli.
Désigné le 15 novembre par Ennahdha, premier parti au Parlement avec 54 sièges, Habib Jemli n’aura pas su convaincre un Parlement morcelé.
Échouant d’abord à rassembler une majorité parlementaire autour d’un projet commun, l’ancien secrétaire d’État affirmait avoir finalement privilégié les compétences et non les partis en « formant une équipe d’indépendants ».
Sa liste a pourtant très vite été critiquée. Certains partis l’ont jugée trop proche d’Ennahda et d’autres pas suffisamment compétente.
Ces dernières heures, même le parti d’inspiration islamiste, qui l’a pourtant chargé de former le gouvernement, émettait encore des réserves sur certains noms de l’équipe Jemli.
Ce revers vient signer l’échec du patron d’Ennahda et président du Parlement Rached Ghannouchi, qui menait en coulisse les discussions.
A présent, le chef de l’État Kaïs Saied doit lancer des consultations pour désigner un nouveau chef de gouvernement. Une fois nommé, celui-ci aura un mois pour former un gouvernement et recevoir l’aval du Parlement. Faute de quoi le président pourra décider de dissoudre l’Assemblée nationale et convoquer de nouvelles législatives.
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