La mainmise du président Mohamed Ould Ghazouani sur la Mauritanie a été consacrée lors d’un congrès de l’Union pour la République (UPR), ce dimanche à Nouakchott, en l’absence de son fondateur, l’ex-chef de l’État Mohamed Ould Abdelaziz.
Le congrès du parti majoritaire Union pour la République (UPR) a consacré, dimanche 29 décembre, l’échec de la tentative de l’ancien président de la République, Mohamed Ould Abdelaziz, pour revenir dans le jeu politique mauritanien, cinq mois après avoir cédé le fauteuil présidentiel à son ami, l’ancien chef d’état-major Mohamed Ould Ghazouani.
C’est à main levée que les quelque 2 250 congressistes ont élu un nouveau Conseil national, en l’absence de tout candidat favorable à Aziz. Ainsi, le nouveau président de l’UPR est Sidi Mohamed Ould Taleb Amar, patron de la Société des eaux, ancien ministre de l’hydraulique et ambassadeur en Russie et aux États-Unis. Salka Mint Yamar, Mohamed Yahya Ould Horma et Djindah Bal sont respectivement premier, deuxième et troisième vice-président.e.s.
Aziz écarté
Revenu en Mauritanie mi-novembre, après plus de trois mois de voyages à l’étranger, l’ancien chef de l’État semblait avoir pour objectif de prendre la tête de l’UPR afin de peser sur la politique de son successeur. Il n’a pu imposer ni la date de son congrès, qu’il souhaitait en février 2020, ni ses hommes, comme il avait l’habitude de le faire depuis dix ans. Dans une conférence, mi-décembre, lors de laquelle il a exprimé sa colère, Aziz a jugé « inconstitutionnel » que son successeur devienne « la référence » du parti, mais n’a rien pu faire pour s’y opposer, les siens l’ayant abandonné.
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