Au moins dix morts dans l’attaque d’une église protestante d’Hantoukoura, dans l’Est du Burkina Faso. Cette attaque terroriste serait-elle la réponse des terroristes qui avaient perdu trois des leurs à Foutouri ? Attaque terroriste Hantoukoura.
L’attaque, selon nos informations, s’est déroulée, ce dimanche 1er décembre 2019. Alors que les fidèles chrétiens de l’église protestante d’Hantoukouri assistaient au culte, ils ont été accueillis, par une salve de détonations. « Pas encore de bilan ni de réaction officielles mais selon nos sources, au moins dix fidèles ont été tués par les assaillants », indique Radio Oméga, généralement bien informée.
Cette attaque à Hantoukoura, commune située à l’Est, à la frontière avec le Niger, dans la province de la Komandjari, intervient trois semaines après un revers qu’avaient subi les terroristes, non loin de là. En effet, le 11 novembre 2019, au moins trois terroristes avaient été tués par des éléments du Général Honoré Minoungou, chef d’Etat-major des armées.
Ce jour-là, des terroristes avaient tenté de prendre le contrôle du complexe militaire de Foutouri (province de la Komandjari) partagé par la gendarmerie nationale et les militaires du Groupement de forces pour la sécurisation de l’Est et du Centre-Est (GFSECE). Mal leur en avait pris. Ils ont essuyé une ferme riposte.
Cette région frontalière avec le Niger est convoitée par les terroristes qui y sévissent depuis plus d’un an. Pour rappel, dans la nuit du jeudi 06 septembre 2018, ils avaient attaqué simultanément le poste forestier du village de Tankoalou (localité située à 150km de la ville de Fada N’Gourma, à la frontière avec le Niger) et des bâtiments administratifs dans la commune de Bartiebougou. Les bâtiments visés étaient le poste forestier de Tankoalou, le service de l’environnement, la préfecture, la mairie de Bartiebougou ont été incendiés.
« Les services administratifs de cette zone tournent, depuis lors, au ralenti. S’ils ne sont plus carrément inexistants »
Ils avaient aussi attaqué le domicile du préfet qui avait eu sa vie sauve grâce à sa vigilance. Les services administratifs de cette zone tournent, depuis lors, au ralenti. S’ils ne sont plus carrément inexistants. L’on soupçonne le commando terroriste qui sévit dans la région de Foutouri d’être l’auteur du rapt qui avait coûté la vie
William Zongo