Ghazouani en sa qualité de 5ième Chef d’Etat élu au suffrage universel à présider aux destinées du pays depuis son accession à l’indépendance nationale en 1960.
Il y’ a un peu plus de deux mois, nous assistions à l’investiture de Mr Mohamed Ould Cheikh El-ême si la période est trop courte pour dresser un bilan, il est possible cependant de relever quelques actions qui me semblent révélatrices de l’approche qui caractérise cette nouvelle période qui s’ouvre dans la vie politique de notre pays.
L’ouverture de rencontres avec les principaux responsables politiques et les leaders d’opinion en vue de la normalisation de la scène politique nationale et l’élimination des tensions qui l’ont longtemps caractérisé, créant ainsi un climat de confiance et de sérénité sans lequel aucun échange entre les partenaires politiques ne peut aboutir à des résultats constructifs.
Cette démarche et la volonté politique dont elle est l’expression doivent être saluées et encouragées pour aboutir à l’émergence d’un consensus autour des grandes problématiques nationales (unité nationale, réparation des torts historiques dont été victimes d’importants segments de la population, renforcement de la démocratie, équité dans la répartition de l’exploitation des ressources nationales).
Il est souhaitable que la concertation s’étende aux partenaires sociaux et notamment au secteur privé dont la contribution à la création de richesse et à la promotion de l’emploi est essentielle et dont l’expérience depuis 1973 (création de la monnaie nationale) en termes de prise en charge et de gestion des secteurs économiques autrefois dominés par des capitaux étrangers est édifiante. Les opérateurs privés comptent dans leurs rangs des hommes d’affaires disposant de capacités et d’expériences avérées dont de jeunes talents dont le dynamisme et la créativité ne manqueront pas de marquer positivement l’évolution du secteur privé national.
Il est primordial à cet égard de permettre le retour au pays de Messieurs Mohamed O. Bouamatou et Ahmed Baba O. Azizi O. Elmamy tous deux ex présidents du Patronat Mauritanien contraints à l’exil depuis de nombreuses années, loin de leurs familles, de leurs amis et de leurs affaires. Les mesures juridiques et administratives appropriées doivent être prises afin de faciliter ce retour qui ne manquera pas de consolider le climat de sérénité et de renforcer la confiance des investisseurs.
Parlant enfin du secteur privé, le temps est peut être venu pour ce dernier d’explorer de nouvelles opportunités d’affaires en dehors des secteurs de prédilection actuels (commerce et services) et de consolider ainsi sa contribution à la diversification de la base économique pays et à la création d’emplois durables au profit de la population active et en particulier les jeunes dont le chômage (37% selon les derniers chiffres disponibles) est source de grande inquiétude, d’où la grande attention dont il bénéficie dans le programme électoral du Président de la République et dans le plan d’action du Gouvernement.
La responsabilisation des Ministres en tant que premiers responsables des départements dont ils sont chargés de conduire la politique, mission pour laquelle ils disposent de ressources humaines et matérielles dont la contrepartie doit se mesurer en résultats tangibles conformes aux engagements pris par le Président de la République devant le peuple mauritanien.
Comme on le sait, la responsabilisation libère les initiatives et permet de créer un climat de travail où l’engagement collectif, l’émulation et la recherche de l’efficacité sont les principaux déterminants du succès.
La prompte réaction des pouvoirs publics lors des catastrophes naturelles enregistrées dans certaines régions du pays à la suite du dernier hivernage ou des alertes sanitaires signalées dans d’autres régions. Cette réactivité est opportune et témoigne de l’attention et de la vigilance que portent les responsables nationaux et en premier lieu le Chef de l’Etat aux problèmes de la population.
La prise de conscience des défis et des menaces liés aux problèmes environnementaux et de leurs implications sur les conditions de vie des populations. Cette prise de conscience peut être appréciée à travers les premières mesures annoncées, notamment celles liées à une meilleure évaluation des impacts des permis de recherche et d’exploitation minières et au renforcement des moyens de contrôle et de répression des infractions au code de l’environnement.
Je suis particulièrement sensible à la dégradation de l’environnement et des écosystèmes qui constitue de nos jours une préoccupation internationale grandissante. Son acuité est particulièrement prononcée pour un pays comme la Mauritanie où les terres arables représentent moins de 5% des superficies, où le désert avance de plus de six kilomètres/an et où la plupart des habitants font face à un déficit chronique d’alimentation en eau potable.
Le message implicite qui sous tend les dernières nominations adoptées par le Conseil des Ministres du jeudi 3 octobre 2019. La reconnaissance du mérite, la valorisation de l’expérience et la mise en confiance des fonctionnaires ayant choisi l’administration publique comme ancrage de leur parcours professionnel sont les trais dominants de cet effort louable.
Les actions développées ci-dessus constituent les premiers jalons de la mise en œuvre du programme électoral du Président de la République, mise en œuvre dont les modalités ont été définies dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement présentée par le Premier Ministre, Mr Ismail Ould Bedda Ould Cheikh Sidya devant le Parlement. Les principaux axes de cette déclaration s’articulent autour de :
L’édification d’un Etat de droit fort et moderne
La mise en place d’une économie solide, dynamique et diversifiée
Une société riche de sa diversité et réconciliée avec elle-même
Des ressources humaines valorisées et aptes à conduire le changement souhaité.
L’exécution des engagements inscrits dans la déclaration de politique générale se traduira par une amélioration significative des conditions de vie de la population et par des mutations qualitatives au niveau des secteurs économiques et sociaux.
Je reste confiant quant aux évolutions futures au vu des tendances évoquées plus haut, de la volonté politique exprimée par Monsieur le Président de la République, de la détermination et la rigueur dont fait preuve le gouvernement sous la coordination de Monsieur Le Premier Ministre et de l’obligation de résultats conformes aux attentes de la population et à l’espoir suscité par l’élection à la magistrature suprême de Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani.
Mohamed Ould Nany, ancien Ministre