Malmenés par des Mauritaniens audacieux, les Aigles de Carthage ont obtenu le point qu’il leur manquait (0-0) pour se qualifier pour les huitièmes de finale. Mais il leur faudra faire beaucoup plus, face au Ghana, le 8 juillet à Ismaïlia.
Les mauvaises langues diront que le Bénin, aussi, s’est qualifié en faisant trois fois match nul. C’est vrai, mais on leur rappellera tout de même que les Aigles de Carthage et les Écureuils béninois n’ont pas le même matériel humain, et par conséquent des ambitions largement différentes. Considérés comme des outsiders, les Nord-africains ont réussi l’essentiel, à savoir se qualifier pour les huitièmes de finale, et c’était bien la moindre des choses.
À LIRE CAN 2019 : qui sont les entraîneurs les mieux payés d’Afrique ?
Mais pour la manière, on repassera. Comme souvent depuis le début de la CAN, les Tunisiens ont donné l’impression, mardi soir à Suez, de marcher la plupart du temps à côté de leurs pompes. Disons-le tout net, avec un peu plus de réussite, les Mauritaniens, qui avaient besoin d’un succès pour se qualifier, méritaient de l’emporter. Ils ont eu les meilleures occasions, ce sont eux qui ont produit le jeu le plus intéressant, et à l’heure qu’il est, les joueurs d’Alain Giresse doivent se dire qu’ils ont eu une sacrée chance de tomber sur des attaquants adverses aussi maladroits ou malchanceux, c’est selon.
La Mauritanie méritait mieux
Au bout de vingt minutes, Hassen avait déjà détourné un tir de Diakité (3 e ), regardé un autre de Dellahi frôler un de ses montants (8 e ), puis remercié El Hacen manquer le cadre sur un joli coup de tête (18 e ). Pas vernis, les Mourabitounes venaient de perdre sur blessure un peu plus tôt leur capitaine Abdul Ba, et continuaient à faire trembler les quelques supporters tunisiens présents à Suez, comme sur cette nouvelle occasion de Bassam (37 e ). Et les champions d’Afrique, dans tout ça ?
Par Alexis Billebault
Jeune Afrique