La constitution n’est pas immunisée contre la volonté du peuple dit le Porte-parole du gouvernement (Vidéo_ à partir de la 16ième minute)

ven, 10/14/2016 - 08:31

Des membres du gouvernement ont commenté jeudi après-midi à Nouakchott les travaux du conseil des ministres, réuni plutôt dans la matinée, lors d'une conférence de presse conjointe. La polémique sur le 3e mandat présidentiel, soulevée au cours des concertations en cours, relatives au dialogue national inclusif, a ressurgi de nouveau.

Intervenant à ce propos, le  ministre de la Culture et de l'Artisanat, porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, a affirmé qu'il n'existe pas d'articles qui soient en mesure d'immuniser la constitution contre le peuple.

 ''La volonté du peuple est au dessus à toutes les lois fondamentales et les évidences de la législation évoquent deux avis différents attribués aux jurisconsultes dont l'un parle de l'illégalité de l'immunisation de la constitution contre le peuple dont il est la source et c'est lui qui est à l'origine de son adoption. Le second approuve l'immunité mais estime qu'elle n'aura pas de sens, devant la nouvelle volonté du peuple'', souligne le ministre.

Au sujet de l'alternance pacifique au pouvoir, le ministre a souligné que son mécanisme ne réside pas dans les mandats, mais dans les urnes et a cité l'exemple des Etats réputés pour leur démocratie séculaire et qui ne limitent pas les mandats présidentiels, tels que la Grande Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. ''Même en Israël, bien qu'il soit un Etat raciste et colonisateur du peuple palestinien, l'occident lui reconnait sa démocratie qui ne limite pas les mandats, a-t-il, remarqué. Et le ministre d'ajouter que le mécanisme réel de l'alternance pacifique au pouvoir demeure les urnes, les élections, la CENI et le conseil constitutionnel transparents.

S'agissant des répercussions démocratiques de la limitation des mandats, le ministre a souligné que celle-ci a engendré un recul démocratique à certains niveaux et rappelé que lors des dernières élections en Mauritanie, la majorité des partis politiques ont massivement participé aux élections législatives et municipales et se sont abstenus de participer aux présidentielles, jusqu'à l'expiration du mandat du Président et la vacance de ce poste.

 

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