C’est bien le mot d’ordre que ces concertations nationales générales se sont données au tout début des pourparlers, ouverts par le Président de la République en personne Mohamed Ould Abdel Aziz : pas de tabou, ni de concessions.
Balas, leader du parti Arc-en-ciel s’exprima sans retenue, donnant froid aux foules immenses présentes à cette cérémonie. Mais le Président était là pour l’applaudir et saluer son discours, abstraction faite du procès intenté à son pouvoir.
Passé cet écueil est plusieurs d’autres obstacles difficiles, qui renvoyaient habituellement leurs différends protagonistes à leurs antagonismes et à ne plus se fréquenter, le présent dialogue montra à l’opinion sa capacité à perdurer, à résister, à s’adapter, à évoluer, à progresser de l’avant pour dompter le fantôme de l’échec.
Les dernières assurances par le Chef de l’Etat, quant à son intention de ne pas briguer un 3e mandat, ont donné aux discussions de la force et de l’énergie et fait naître un immense optimisme chez les dialoguistes, dont les rangs grossissent jour après jour, en raison des importants espoirs que ces pourparlers permettent de concrétiser.
Le report des négociations à des fins d’approfondissement des débats et de donner l’occasion pour d’autres récalcitrants à rejoindre le bateau battant pavillon Consensus, conjugués au discours du Président mauritanien à Khartoum, citant le dialogue mauritanien comme modèle à suivre, sont tous des critères fortifiants et encourageants qui versent dans le sens : le dialogue national inclusif n’a pas le droit d’échouer.
Qui vivra verra.
Ahmed Ould Bettar