"Ils sont toujours très tonnants les parcours des félons، transfuges et autres indécis aux convictions réversibles qu’on a surnommé, au fil des époques, girouettes, moulins à vent, matois, caméléons, opportunistes".
L’annonce du Président de la République de renoncer définitivement à briguer un troisième mandat, doublée de sa sommation aux zélés d’arrêter les manifestations du forcing, ont vraisemblablement crée le chaos au sein des rangs de la sphère des irréductibles hypocrites de la politique arriviste et opportuniste au détriment des vraies valeurs de la démocratie et de la République.
Les faux pas se multiplient, les voix prises au cou perdent le ton, le verbe et le cran. Tel le bateau qui chavire et ses occupants qui s’empressent de le quitter avant de couler, la situation, de ses valseurs fauchés, semble sombrer dans l’opacité.
En effet, à bien voir les reconversions et ou retournement spectaculaires de boubous qui s’opèrent ces jours-ci, dans la débandade et tous azimuts, sans s’imposer la moindre contrainte par timidité, discrétion ou attachement à des principes de valeur, il n’est pas difficile d’en tirer la conclusion qu’il faut circonscrire cette race de prédateurs.
A grande pompes, ces maitres de la valse qui, hier encore seulement, vociféraient pour un amendement sans retenue d’articles protégés de la constitution, réclament aujourd’hui en ordre dispersés, la tenue de grandes manifestations de soutien au nouveau candidat qui un peu plutôt le voyait bien loin de leurs chemins sinueux.
Mais le génie de ces prélats du retournement, ayant tari les éloges du "culte de la personnalité", semble vouloir chercher par les pavés qu’ils battent de nouvelles recettes pour demeurer influents dans les sphères restreintes du Palais ocre et du Premier ministère non loin géographiquement et du point de vue de la décision.
Or, les changements politiques manifestes, qui sont issus d’une grande mutation obtenue à la faveur d’un éveil général, tant au niveau des formations politiques que de ceux de la société civile et des masses populaires, semblent vouloir s’opposer à cette reconversion inopportune, et somme toute anachronique, à un tournant déterminant et décisif pour un nouveau départ vers des horizons plus cléments pour un pays fortement entamé par la gabegie, l’injustice et le népotisme.
Mais en attendant, il faudrait que s’arrête cette nouvelle et folle valse, et que soit estompée et au plus vite la montée de l’acte premier de la métamorphose au vampirisme politique.