Le RECAP hebdomadaire d’analyses édité par le Centre Essahraa d'Etudes et de Consultations a traité la question d’actualité relative aux candidats à la Magistrature Suprême, qui ont déjà annoncé leur candidature à ce marathon présidentiel, prévu en juin 2019.
Cette lecture des faits marquants de la semaine écoulée déduit qu’il est devenu quasi certain, l’entrée de cinq candidats dans cette compétition électorale :
L'actuel ministre de la Défense Nationale, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed. Il sera le candidat du pouvoir. Des analystes pensent qu’il remportera ces échéances dés le premier tour de cette élection, eu égard à son fort capital de relations avec tous les segments du spectre politique dans le pays ainsi que sa bonne réputation au sein des forces armées et de sécurité, acquise grâce à son commandement sans fausse note et serein des forces armées au cours de la dernière décennie, caractérisée par un bond qualitatif des capacités militaires, reconnu par tous,
L'ex Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf: il est prévu qu’il bénéficie du soutien de certaines personnalités proches de son époque à la tête du gouvernement ainsi que de certains défenseurs du troisième mandat. Il est décrit pour ses hautes qualités et ses ses bonnes relations avec tout le spectre politique au cours de sa direction du dossier politique du pouvoir et doit bénéficier d’un soutien non négligeable de certains forces locales, eu égard à son enracinement social profond dans les wilayas de l’Est du pays.
Biram Ould Dah Ould Abeidy : c’est l’un des premiers à annoncer sa candidature à la Magistrature suprême en 2019. Il jouit d’une popularité constante, eu égard à son discours de défenseur des droits de l’homme, appelant à l’égalité. Biram s’est également positionné deuxième au cours des présidentielles de 2014, lesquelles n’étaient pas suffisamment compétitives, en raison du boycott de l’opposition, y compris l’APP de Messaoud Ould Boulkheir. Biram pourrait conserver la Majorité des électeurs qui avaient voté pour lui à l’époque, surtout après ses efforts déployés au cours de ces derniers mois et visant à modérer davantage son discours et à le rendre plus harmonisé avec ses partenaires au sein du parti Sawab, sous les couleurs duquel, il devra se constituer candidat.
l’ancien Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar il est décrit comme un cadre cultivé du pays, jouissant d'une bonne réputation. Son intention de se présenter à l’élection présidentielle est depuis un certain au centre des discussions des salons nouakchottois. L’ex Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar. Il a de très fortes chances d’être investi par l’opposition, même si ce choix ne séduit pas suffisamment les jeunes au sein de cette seconde force politique, du fait que l’homme ait servi sous les régimes successifs et l’actuel pouvoir, où il occupait le poste d’ambassadeur de son pays en Egypte avant de faire valoir ses droits à la retraite. Il est prévu qu’il réalise un score appréciable au cours des futures présidentielles ainsi que de bénéficier du soutien de personnalités issues de la Majorité qui avaient servi avec lui, au niveau de différents édifices de l’Etat au cours des précédentes périodes
Samba Thiam : l’ex leader des Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM) et actuel Président des Forces Progressistes du Changement (FPC), Thiam Samba compte se présenter candidat avec le soutien de certains mouvements négromauritaniens. Il est prévu qu’il réalise un score modeste, en raison de l’abandon et de la renonciation de nombreux militants du mouvement du discours classique des FLAM.
Il est encore très tôt pour cerner les allures des futures élections présidentielles et des candidats potentiels, puisque des nouveaux prétendants peuvent se manifester à la dernière minute, même s’il est attendu qu’ils ne changeront pas de manière significative les grandes tendances fortement étudiées et muries depuis ces dernières semaines.
De façon générale, force est de reconnaitre que le défi à relever est toujours intact, résident principalement dans la capacité d’harmonie du spectre traditionnel de l’opposition dont certains groupuscules peuvent rejoindre le candidat du pouvoir à ces élections, en l’occurrence l'actuel ministre de la Défense, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed.
