L’opposition mauritanienne accuse le pouvoir de vouloir réviser la Constitution pour permettre au président Mohamed Ould Abdel Aziz de briguer un troisième mandat, ce que l’actuelle ne lui autorise pas.
L’opposition fonde ses accusations sur diverses déclarations de personnalité du pouvoir à la tribune du dialogue national en cours, exprimant une volonté de révision de la constitution.
Vendredi, le porte-parole du gouvernement a déclaré que “la question du mandat présidentiel est bien à l’ordre du jour” du dialogue national lancé le 29 septembre, auquel participe une partie de l’opposition.
Un peu plus tôt dans la semaine, c’est une députée du pouvoir qui a plaidé lors d’une séance du dialogue pour une modification de l’article limitant à deux le nombre de mandats présidentiels.
L’opposition radicale, qui a boycotté le dialogue, voit dans ces dernières déclarations les prémices d’un “coup d‘État contre la Constitution.”
Les partis de l’opposition qui participent au dialogue ont menacé de se retirer si l’ordre du jour initial n’est plus respecté.
Pour sa part, le président Aziz, qui achèvera son second mandat de cinq ans en 2019, a récemment assuré qu’il respectera la limitation constitutionnelle des mandats.