Dans la course au mondial 2026, la tension monte crescendo et les allégations vont bon train quant au dossier de candidature du Maroc et à la transparence des membres de la Fifa.

 

Cette dernière serre la vis et une plainte aurait été portée, ce mercredi 25 avril, contre sa secrétaire générale Fatma Samoura pour non-respect des règles éthiques de l’organisation.

 

Selon la BBC, la Sénégalaise qui a été nommée, en 2016, secrétaire générale de l’instance dirigeante mondiale du football par son président Gianni Infantino, est soupçonnée de violations présumées du code d’éthique relatif au “devoir de divulgation, coopération et déclaration” et “conflits d’intérêts”.

 

Des membres de la Task Force, récemment en visite au Maroc pour une inspection minutieuse du pays, auraient décelé un lien familial entre Samoura, dont le nom complet est Fatma Samba Diouf Samoura et El Hadji Diouf, également sénégalais et ancien attaquant de Liverpool qui a endossé le rôle d’ambassadeur pour la candidature marocaine au mondial 2026.

 

Un présumé lien familial qui trahirait l’impartialité de Samoura et lui servirait à soutenir le dossier marocain.

 

Cette dernière, qui était “pleinement consciente de cette plainte à venir”, affirme savoir d’où provient cette charge à son encontre. Elle nie au passage les allégations et aurait affirmé à la BBC: “Tout le Sénégal se moquera de l’éthique de la Fifa... Parce que tout le monde dans mon pays connaît l’origine d’El Hadji Diouf”.

 

La Fifa en eaux troubles

 

L’organisation du football, qui souhaite en finir avec son passé entaché par des scandales de corruption sous l’ère du sulfureux Sepp Blatter, ne montrerait pas entièrement patte blanche dans cette course au mondial selon certains, prônant une transparence qui ne serait que de la poudre aux yeux.

 

La même source, sous couvert d’anonymat, confie à la BBC que Gianni Infantino, en faveur du dossier USA-Mexique-Canada, aurait “encouragé” le comité de la Task Force à trouver de potentielles failles qui pourraient bloquer la candidature marocaine, nettement moins avantageuse financièrement pour la Fifa que celle du géant américain et ses recettes prévisionnelles qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars. Le même Infantino avait appelé les délégués de la CAF à ne pas montrer publiquement leur appui à la candidature du Maroc en février dernier.

 

Des accusations immédiatement réfutées par un porte-parole de la Fifa qui déclare à BBC Sport que “le processus d’appel d’offres pour la Coupe du monde de 2026 a été conçu pour évaluer les offres en fonction de critères objectifs et éviter ainsi les décisions secrètes et subjectives du passé”, louant un processus d’évaluation des dossiers ”équitable, objectif et transparent”.

 

Par ailleurs, la Task Force compte parmi ses membres deux adjoints de Samoura, Marco Villiger et l’ancien joueur du Milan AC, Zvonimir Boban. Les soutiens de la candidature marocaine avancent qu’ils seraient de fidèles alliés d’Infantino, mettant en cause l’impartialité et la transparence de la Task Force par rapport à l’administration de la Fifa. En effet, le Maroc s’inquiétait d’entraves graves à la procédure menée depuis le dépôt de son dossier et se disait “désavantagé” face à ses rivaux nord-américains.

 

Des théories pour l’heure non confirmées mais qui pourraient également placer le chef de la Fifa sous enquête pour non respect de la charte éthique, tant les soupçons s’intensifient quant à son implication dans le processus d’appel d’offres du mondial 2026.

 

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