La Mauritanie va bénéficier d’un décaissement de 16,56 millions de DTS (environ 24 millions de dollars) mis à sa disposition par le Fonds monétaire international (FMI), a annoncé vendredi à Nouakchott, Eric Mottu.Ce dernier est à la tête d’une mission du FMI ayant séjourné en Mauritanie où elle a mené des discussions sur la première revue du programme économique et financier appuyé par la Facilité élargie de crédit.
Selon M. Mottu, la reprise économique s’est confirmée en Mauritanie avec une croissance estimée à 3 – 3,5% en 2017 et 2018 et une inflation modérée à 2,3% en moyenne en 2017, ainsi que des réserves internationales de 849 millions de dollars à fin 2017 (5,1 mois d’importations).
Le déficit du compte courant externe a baissé de 11% du PIB en 2016 à 8% en 2017 et l’endettement extérieur a ralenti en se stabilisant à 72% du PIB, a-t-il ajouté.
Pour lui, le programme économique et financier des autorités est « sur les rails et son exécution a été satisfaisante ».
« Tous les critères de réalisation à fin décembre 2017 ont été atteints et tous les repères structurels prévus entre décembre 2017 et mars 2018 ont été observés ou sont en passe de l’être », s’est-il félicité.
Entre autres, a expliqué le responsable du FMI, le code des douanes a été promulgué, la nouvelle loi organique des finances a été soumise au parlement, le code de procédures fiscales va être soumis au conseil des ministres, de nouveaux instruments de politique monétaire ont été introduits et le capital minimum des banques va être relevé afin de renforcer la stabilité du système financier.
Il a jugé « favorables » les perspectives économiques, compte tenu notamment des cours soutenus des matières premières ainsi que des efforts de politiques économiques.
M. Mottu a cependant relevé qu’il « reste des défis considérables à relever » pour assurer la stabilité macroéconomique, atteindre une croissance forte et inclusive qui crée des emplois et réduit la pauvreté, et améliorer l’environnement des affaires et la gouvernance économique.
Selon lui, le budget, bien qu’il subisse un manque à gagner du fait des cours mondiaux du pétrole plus élevés que l’année dernière, il est en partie compensé par des revenus exceptionnels provenant des secteurs extractifs.
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