hommes armés qui s'en sont également pris à l'état-major des forces armées burkinabè.
Les unités spéciales des forces de défense et de sécurité du Burkina Faso étaient toujours "en opération" vendredi en début d'après-midi, selon un communiqué du service d'information du gouvernement du Burkina Faso.
Un journaliste de l'AFP présent à une centaine de mètres de l'état-major des forces armées burkinabè signalait que des "tirs sporadiques" y étaient toujours entendus à 13h40 GMT.
"Quatre assaillants ont été neutralisés", selon le communiqué gouvernemental qui ajoute qu'aucun bilan n'était disponible "pour l'instant".
De son côté, le ministre burkinabè de l'Information Rémis Fulgance Dandjinou a déclaré que " deux assaillants ont été neutralisés" dans l'attaque de l'état-major général des armées à Ouagadougou, évoquant une attaque à "relent terroriste très fort".
Selon l'entourage du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, "la situation" était "sous contrôle" vendredi midi à 13H (locales et GMT) à l'ambassade de France et à l'Institut français.
Le président français Emmanuel Macron est "tenu informé en direct par ses équipes de l'évolution de la situation" à Ouagadougou, a indiqué vendredi à l'AFP son entourage. Le chef de l'Etat "suit très attentivement ce qui se passe" et "les ressortissants français présents à Ouagadougou doivent suivre les instructions de l'ambassade" en restant confinés.
Vendredi matin devant l'ambassade de France, un correspondant de l'AFP a entendu des échanges de tirs intenses et vu un véhicule, celui des assaillants selon des témoins, en feu sur la chaussée.
Selon des témoins, cinq hommes armés sont sortis d'une voiture et ont ouvert le feu sur des passants avant de se diriger vers l'ambassade de France dans le centre de la capitale du Burkina Faso.
Selon une source à l'intérieur de l'ambassade de France, cinq hommes armés auraient essayé de rentrer dans l'ambassade sans y parvenir. Ils ont alors tiré sur l'ambassade.
Des forces spéciales de l'armée se déployaient sur les lieux a également constaté ce correspondant. Le journaliste de l'AFP a vu deux hélicoptères de la gendarmerie survoler la zone de l'ambassade.
- Fumée noire -
D'autres témoignages ont fait état d'une explosion près de l'état-major des armées burkinabè et de l'institut français, à environ un kilomètre de cette première attaque, toujours dans le centre de la capitale burkinabè.
Des photos postées par des habitants de la capitale sur Twitter montraient plusieurs épaisses colonnes de fumée noire s'élevant de plusieurs bâtiments, dont celui de l'état-major des forces armées burkinabè.
"La situation est confuse, on ne peut pas encore qualifier l'attaque de terroriste, mais le mode opératoire, l'attaque de symboles comme les institutions françaises le laisse penser", a déclaré à l'AFP un consultant burkinabè en sécurité, Paul Koalaga.
La capitale du Burkina a été ces dernières années à plusieurs reprises la cible d'attaques jihadistes visant des cibles fréquentées par les Occidentaux.
Les attaques de groupes jihadistes contre des représentants de l'État (gendarmeries, écoles notamment) sont régulières dans le nord du pays, frontalier des zones instables du Mali.
Le 13 août dernier, deux assaillants avaient ouvert le feu sur un café-restaurant hallal, le Aziz Istanbul, situé sur la principale avenue de la capitale, faisant 19 morts et 21 blessés. L'attaque n'a pas été revendiquée.
Le 15 janvier 2016, trente personnes, dont six Canadiens et cinq Européens, avaient été tuées lors d'un raid jihadiste contre l'hôtel le Splendid et le restaurant Cappuccino dans le centre de Ouagadougou.
L'assaut, donné par les forces burkinabè soutenues par des militaires français, avait duré une douzaine d'heures et l'attaque avait été revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islmaique (Aqmi) qui l'attribue au groupe jihadiste Al-Mourabitoune.
Le 3 février dernier, un assaillant a été tué lors d'une embuscade tendue par des hommes armés contre une patrouille de policiers à Déou, localité située dans le nord du Burkina Faso, frontalière au Mali.
Le nord du Burkina Faso est le théâtre d'attaques jihadistes depuis le premier trimestre 2015, qui ont fait 133 morts en 80 attaques, selon un bilan officiel.