L'ex-Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar a affirmé mercredi à Nouakchott que la décision de la Cour de justice de l'Union Européenne (CJUE) concernant l'accord de pêche, conclu entre le Maroc et l'Union Européenne (UE), représentait un acquis très important pour la cause sahraouie, appelant l'UE à se conformer à cet arrêt.
Cet arrêt, extrêmement important pour la cause sahraouie, fait écho aux précédentes décisions de la CJUE, a indiqué le responsable sahraoui, dans une déclaration à la presse, lors de la visite qu'il effectue en Mauritanie, en sa qualité d'envoyé spécial du Président sahraoui, Brahim Ghali, à son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, appelant l'UE à s'y conformer.
Dans un entretien accordé à un site d'information mauritanien, l'ex-Premier ministre sahraoui a dit que "la CJUE confirme que le Maroc n'a aucune souveraineté sur les territoires sahraouis, car le Sahara Occidental et le Maroc sont deux territoires distincts et séparés", rappelant que "l'UE ne peut pas s'engager dans un nouvel accord de pêche qui inclut les territoires sahraouis".
Selon l'envoyé du Président sahraoui, l'arrêt de la CJUE "constitue un refus de la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis et une décision très importante sur le plan économique, mais son importance des points de vue juridique et politique, est majeure, puisqu'il affirme, une fois de plus, que le Maroc est une force d'occupation n'ayant aucun droit sur ces territoires dont les richesses appartiennent uniquement au peuple sahraoui".
M. Taleb Omar a révélé que les pays ayant cessé d'importer le phosphate du gouvernement marocain, à l'instar du Venezuela, de la Colombie et de l'Australie, ainsi que d'autres pays, seront touchés, probablement, par cette décision, indiquant qu'il s'agit également de la prospection pétrolière et des investissements dans les domaines des énergies éolienne et solaire.
"Nul ne doute que le consentement du peuple sahraoui est une condition sine qua non dans chaque démarche entreprise, pour la gestion des richesses de ce peuple", a-t-il soutenu, "d'autant que le front Polisario est l'unique représentant du peuple sahraoui, un principe auquel la CJUE s'est référé pour prendre sa décision".
La CJUE avait jugé mardi que tout accord de pêche conclu entre le Maroc et l'UE incluant les territoires sahraouis était considéré comme caduc et contradictoire au droit international et aux règles des relations commerciales établis entre l'UE et le Maroc, conformément aux principes des Nations-Unies relatifs au droit à l'autodétermination.
L'ex-Premier ministre sahraoui effectue une visite en Mauritanie, en sa qualité d'envoyé spécial du Président sahraoui à son homologue mauritanien, lors de laquelle il a eu une série d'entretiens avec des responsables et des chefs de partis politiques mauritaniens sur les derniers développements de la question sahraouie et les relations bilatérales. (SPS)
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