Des personnes d'ascendances serviles auraient été lynchées mercredi soir dernier, 7 février courant, pour avoir refusé des coutumes esclavagistes laadani ; pratiquées dans le milieu Soninké .
Parmi les victimes, il y a plusieurs blessées graves, rapportent des sources généralement bien informées sur cet épineux dossier social, qui mine les populations de la vallée du fleuve et plus particulièrement dans le Guidimakha.
Pourtant, des voix se sont régulièrement levées, malgré un certain blackout médiatique, pour susciter une véritable prise de conscience des Pouvoirs Publics sur ces pratiques caduques, toujours exercées par certains féodaux, en donnant régulièrement l’alerte sur ces rapports sociaux révolus, pérennisés par une mentalité féodale omniprésente chez l'élite mauritanienne.
Tenaces à l’ordre ex ante, les féodaux sont disposés à infliger tous les sévices à ceux qui tentent de s’affranchir de ce joug, au point de malmener les victimes afin de renoncer à toute liberté et à toute émancipation.
Cet état des lieux explosif est prépondérant, dans les zones sud du Guidumakha et du Hodh Charghi, le long de la frontière Mauritano-Malienne, où les féodaux Soninké refusent de lâcher prise sur leurs us, continuant à maintenir en esclavage des êtres humains.
Face à cette triste vérité, l’Etat doit réagir et sécuriser les victimes qui aspirent à une vie plus digne et plus juste.
Selon les sources précitées, plusieurs auteurs d'agression ont été appréhendés par les gendarmes. L’Etat saura-t-il alors les rappeler à l’ordre ?
A suivre (Moderé)