"Le mouvement populaire et citoyen GANBANAAXU FEDDE composé de plusieurs associations dont AMEES, UVDS et ARMEPES-France, adresse ses vifs remerciements aux partenaires défenseurs des droits humains et à toutes les personnalités issues de la société civile.
Visé par des plaintes mystérieuses juste après son arrivée de France pour des vacances annuelles auprès de sa famille , le doyen DIARRA a été auditionné au commissariat de police et convoqué par la suite au tribunal de Nouakchott à 2 reprises.
Finalement cette affaire très étrange et inédite à ce niveau concernant la féodalité soninké et les séquelles de l'esclavage, a été classée sans suite.
■ Ainsi nous saluons la lucidité et le discernement mis en avant honorablement par les autorités judiciaires au tribunal de Nouakchott. Rapidement le fond du dossier a été saisi, les allégations d'insultes cachent les problématiques liées à la féodalité et aux vestiges esclavagistes qui secouent la communauté soninké. L'éveil des couches anciennement serviles qui subissent d'innombrables harcèlements très sévères dans la société, irrite les milieux féodaux et réactionnaires.
■ Nos remerciements au mouvement historique antiesclavagiste SOS-ESCLAVES de Boubakar Ould Messaoud qui s'est intéressé de très près au cas du doyen Demba Diarra, par la présence de l'avocat du mouvement jusqu'au dénouement final. Désormais un allié de poids s'est manifesté auprès des lésés du système féodal negro-mauritanien. Nous saluons la présence remarquée et instructive du journaliste Camara Seydi Moussa de la Nouvelle Expression parmi les responsables de la société civile.
■ Également nos remerciements à TOUS nos militants dévoués à Nouakchott et à CEUX de la mouvance abolitionniste (AHME, IRA, L'ONG contre le discours extrémiste et d'autres) qui s'est impliquée de près comme de loin pour soutenir le doyen Demba Diarra, éminent membre de la communauté GANBANAXU
■ Pour finir, nous rappelons pour une énième fois aux autorités publiques et à toutes les organisations défendant les droits humains sur le plan national , que différents cas litigieux relatifs aux mentalités et pratiques féodales sont en suspens dans les localités rurales du Guidimagha depuis plusieurs mois. L'ordre féodal et coutumier foncièrement sévère sévit contre des paisibles gens qui veulent vivre en citoyens dignement. Il faut plus que jamais changer la donne sur cette problématique du régime féodal rétrograde qui est particulièrement nocif et nuisible à la paix sociale dans nos communautés.
*Mouvement pacifique pour l'égalité en DROITS et en DIGNITÉ au sein des communautés soninkées.
Nouakchott 7 février 2018
P/ La communication GANBANAAXU