La culture de quelque chose. Tu as quelque chose, tu es quelque chose. Y a-t-il quelque chose? Vas-tu avoir quelque chose ? Ce n’est pas quelque chose... Celui qui n’a pas quelque chose ne vaut pas grand-chose. Fais entrer quelque chose, donne-moi quelque chose ! C’est ça, c’est comme ça : sans quelque chose, rien ne va.
Tout tourne autour de quelque chose. On ne fait rien sans quelque chose, sinon pour quelque chose. Dire que quelqu’un n’est rien, c’est dire qu’il ne donne pas quelque chose. Autrement dit que sa main est « coupée », qu’il ne la « tend » pas…pour donner quelque chose.
Comment va celui-ci ou celle-là ? Plus « mauvais » que le froid de l’hiver, pour dire qu’il ne donne pas quelque chose. Ou, encore, son « os » est incassable ou qu’il « n’urine pas sur terre ». En bref, oui : « quelque chose » est important. Très important. Pour tout le monde, du sommet à la base. On ne fait rien pour rien, on fait tout pour quelque chose. C’est pour quelque chose que les ministres mentent. Continuellement. C’est pour quelque chose que les pseudo-intellectuels mentent.
Honteusement. C’est pour quelque chose que les politiques mentent. Bassement. Ressasser des contrevérités. Des incongruités. Des trivialités. C’est pour quelque chose que les magistrats mâchent le Droit. Tout est quelque chose. Si tu n’es pas dedans, tu n’as rien.
Encore cette histoire de quelque chose. Comme ça, les gens marchent. Applaudissent. Bénissent. Pour quelque chose. En 2008, au plus fort de la crise politique entre civils et militaires, les députés, les politiques, les lobbies d’influence ont pris fait et cause, en rapport avec des calculs dans la perspective de quelque chose.
Pas question de principes. C’est une affaire de quelque chose. Celui qui n’a pas quelque chose ne compte pas. Tu es avec qui ? Il te donne quoi ? Tu travailles où ? Il y a quelque chose ? Tu vas où? Y a quoi ? Y a quelque chose ? Le rien est une perte de temps. Il faut être du côté de quelque chose.
Défendre, dans la perspective d’avoir quelque chose. Mentir, pour avoir quelque chose. Le rapport noir du Rassemblement des Forces Démocratiques, contre la direction nationale, ce n’est pas la vérité. Mais c’est, quand même, une bonne occasion de répondre, pour montrer le bon côté. Des chiffres venus d’on ne sait où.
Voilà pourquoi des gens comme ça n’ont jamais quelque chose. C’est clair que les gens de quelque chose savent répondre promptement. De partout. De tous les côtés : des professeurs d’université, des fonctionnaires de ministère, des responsables du parti/Etat. Touche pas à mon quelque chose.
Sinon... Pourquoi alors ne pas avoir répondu au document du Forum National Pour la Démocratie et l’Unité, puisque vous savez si rapidement le faire ? Simple : puisque le dialogue normal peut ne pas servir les gens de quelque chose. Ils ne sont pas cons. Ça marche comme ça. C’est quand on est seuls que quelque chose est assuré.
Pas quand tous les autres viennent. La division est bonne, le quotient est tributaire du diviseur. Plus le diviseur est réduit, plus le quotient est important. Exactement comme pour un gros gâteau ou un plat de méchoui. Plus les convives sont moins nombreux, plus la part est belle, pour les gens de quelque chose. Le pays marche bien comme ça.
Les autres, les gens de cette opposition indocile font déjà beaucoup de bruit dehors. Comment ça sera, s’ils sont dedans ? Gouverner, c’est prévoir. Il faut prévoir des quelques choses à tout le monde. Maintenant, on peut avoir quelque chose, avec juste un petit mensonge, une menue hypocrisie ou une minuscule platitude.
Directeur général, ambassadeur ou même ministre. Les temps sont durs. Sans quelque chose, rien ne marchera plus, c’est universel. Même les autres cherchent quelque chose. C’est à cause de ce quelque chose que le dialogue ne peut se faire. Les dedans veulent rester seuls dedans. Pour quelque chose. Les dehors ne veulent pas rester dehors, pour quelque chose. Dialogue « mouri »… à cause de quelque chose. Salut.
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