Après plusieurs semaines d'absence faute de papier à l’Imprimerie Nationale, la pressé écrite est de retour dans les kiosques. Cette période d'interruption a duré 15 jours pour les quotidiens gouvernementaux Chaab et Horizons édités par l’Agence mauritanienne d’information (AMI) et un mois pour les éditeurs de la presse écrite privée.
Ce mercredi 17 janvier, Le Quotidien de Nouakchott est paru, selon son directeur de publication, Moussa Samba Sy et jeudi, l’hebdomadaire Le Calame va reprendre le chemin de l’imprimerie.
Pour sa part, Omar Moctar, directeur de publication du quotidien L’Authentique, explique avoir été informé de la disponibilité du papier à l’Imprimerie Nationale tard dans la soirée du mardi. Raison pour laquelle les «parutions ne pourront reprendre qu’à partir de jeudi».
Mais au-delà de cette bonne nouvelle, la page ne semble pas encore définitivement tournée. En effet, «l’Imprimerie nationale a trouvé une dotation provisoire garantissant deux mois de parution. C’est après cette période que la direction attend une solution définitive», a expliqué Ahmed Ould Cheikh, directeur de publication de l’hebdomadaire Le Calame.
A l’origine de cette pénurie de papier, une grave crise financière au niveau de l’Imprimerie Nationale, causée par un retard dans le versement de la subvention de l’Etat et par le non-paiement de prestations au profit d’institutions publiques à hauteur de 30 millions d'ouguiyas (7,31 millions d'euros). Conséquence: les employés se sont retrouvés avec des arriérés de salaires.
Par ailleurs, cette crise financière est intervenue dans le contexte d’une presse écrite confrontée à des problèmes structurels insolubles depuis plusieurs années, et de surcroît menacée d’une disparition à la veille d’échéances électorales capitales en 2018 et 2019.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya
Le360.ma