Des familles de pèlerins ont manifesté leur mécontentement au sein de l’aéroport international Ibn Batouta. L’avion transportant leurs proches, en provenance de Djeddah, a en effet été dérouté de Tanger vers Casablanca sans qu'aucune explication ne leur soit communiquée.
Les pèlerins tangérois de retour des terres saintes à bord du vol AT623 ont eu des sueurs froides, samedi dernier. Leur avion, censé atterrir à Tanger, a soudainement changé de destination pour terminer son voyage à l’aéroport Mohammed V, à Casablanca.
Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce lundi 3 octobre, cite un responsable de la compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) qui explique que cette décision a permis d’éviter un grave accident. Le commandant de bord avait ainsi reçu des directives de la part des responsables de l’aéroport Ibn Batouta lui demandant de changer de cap vers la capitale économique, à cause des mauvaises conditions météorologiques. «Les équipements de sécurité de l’aéroport Ibn Batouta, à Tanger, ne permettent pas d'assurer l'atterrissage d’un appareil dans des conditions météorologiques aussi mauvaises», a encore affirmé le responsable au quotidien.
Si les responsables de la compagnie nationale et de l’Office national des aéroports (ONDA) ont certainement pris la bonne décision pour éviter tout incident grave, ils n’ont pas pris la peine d’avertir les familles des pèlerins qui attendaient leurs proches à l’aéroport Ibn Batouta. Cette situation a failli virer à l’émeute.
En effet, en l’absence d’explications officielles quant au retard de l'avion ni même d’interlocuteur, des rumeurs sur un éventuel crash ont circulé, créant un vent de panique.
Exaspérée par le silence assourdissant des autorités de l’aéroport Ibn Batouta, la foule a tenté de franchir le barrage qui sépare le hall extérieur de l’intérieur de l’aéroport. A Casablanca, les pèlerins ont également exprimé leur mécontentement. Devant cette masse de protestations, la RAM a assuré le transport des pèlerins de Casablanca à Tanger à bord d’un autre appareil.