L’émir du Qatar se rend à partir de ce mercredi dans six pays d’Afrique de l’Ouest, dans le but avoué de diversifier ses partenariats alors que Doha est confronté depuis six mois à une crise diplomatique et un embargo.
Prévue sur trois jours, cette tournée de cheikh Tamim ben Hamad al-Thani doit débuter au Mali, avant des étapes au Burkina-Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée-Conakry et au Sénégal, a annoncé Doha.
Ces pays ont « un fort potentiel économique (…), malgré les défis sécuritaires de certains », et le déplacement entre dans le cadre des projets de Doha visant à diversifier ses partenariats et son économie, a dit à la presse le ministère des Affaires étrangères.
Au programme figure ainsi la signature de nombreux accords de coopération dans les domaines de la santé, de l’éducation, des mines, de l’énergie ou encore de la sécurité alimentaire, a-t-il ajouté.
De même source, le Qatar va par ailleurs participer au financement d’un hôpital dédié à la lutte contre le cancer au Burkina, à hauteur de 11,6 millions EUR.
Bien que riche émirat gazier, le Qatar est confronté depuis plus de six mois aux conséquences de la crise diplomatique qui l’oppose à plusieurs autres pays arabes du Moyen-Orient.
Le 5 juin, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont en effet brusquement rompu leurs relations diplomatiques avec Doha.
Ils lui ont imposé un embargo en l’accusant de soutenir des groupes extrémistes –ce que Doha dément– et de se rapprocher de l’Iran, le grand rival régional de Ryad.
Le Qatar a affirmé que ses adversaires cherchaient à mettre sa politique étrangère « sous tutelle ».
Sur le continent africain, outre Le Caire, la Mauritanie a également rompu ses relations avec Doha.
Le Niger, le Tchad et le Sénégal –où l’émir doit donc se rendre d’ici vendredi– avaient eux rappelé leur ambassadeurs.