La plupart des hommes considèrent le consentement sexuel de cette façon : « si elle ne le veut pas, elle dira non. » Mais combien de fois une femme a dit non sans qu’elle réussisse à se faire prendre au sérieux ? Certains hommes sont trop persistants pour prendre un « non » pour une réponse valable, et leur insistance est si émotionnellement pénible que les femmes finissent par céder juste pour se délester de cette pression.
Dire « non » ne passe qu’entre deux individus égaux ou du même sexe, bien qu’il existe une hiérarchie entre les sexes ; il est difficile pour une femme de dire non à une autre femme qui se trouve être sa supérieure hiérarchique. Quand une femme dit « non » à un homme, elle est traitée de glaciale, coincée, égoïste et malicieuse. Les femmes sont socialement conditionnées pour plaire aux autres et à se sacrifier pour eux ; c’est une vertu, c’est ce qui maintient les relations en bonne santé. Nous ne pouvons pas dire non et c’est cette dynamique de pouvoir qui contribue à l’existence de violations sexuelles non intentionnelles.
Ajoutons à cela que les femmes ne sont pas autorisées à avoir – encore moins à exprimer – un désir sexuel, laissant aux hommes la responsabilité de deviner ce qu’elles veulent, et à elles-mêmes la charge de trouver des mâles dominants qui prendront l’initiative de sorte à ce qu’elles se « rendent » sans passer pour des putes. Quand elles sont sexuellement expressives, les hommes prennent peur et se sentent émasculés (source : ma vie).
Maintenant, quelle est la vraie raison derrière cette peur de dire « non » ? Les hommes sont physiquement plus forts que nous et ils nous font peur, tout simplement. On connaît le risque d’agression depuis l’enfance et, au fin fond de nos cerveaux reptiliens, nous savons que si un homme veut nous dominer physiquement, il le fera. Et des fois, il vaut mieux se soumettre que de perdre sa vie.
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