L’Imam de la Mosquée Elkhiv, dans la moughataa de Teyarett à Nouakchott, l’Erudit Mohamed Lemine Chah, a livré sa fatwa sur une question sociale, d’extrême importance, dans notre monde d’aujourd’hui.
Se fondant sur plusieurs versets et hadiths, prônant la facilité dans la Charia, dont (Coran) « Allah veut pour vous la facilité, et non la difficulté » ; « Allah veut vous alléger (les obligations), car l'homme a été créé faible. » ; « Allah ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants. »;
et Hadiths du Prophète « Chaque fois que le Prophète () avait à choisir entre deux options dont l’une était plus facile que l’autre, Il choisissait la plus facile tant qu’elle ne comportait pas de péché ; s’il s’agissait d’un péché, Il s’en éloignait plus que quiconque. » (Hadith rapporté par Muslim), Cheikh Mohamed Lemine Chah, prêche en faveur du mariage de la femme sans tuteur.
Eu égard à la place qu’occupe la femme dans nos sociétés contemporaines, ministres, cheffes d’établissements, de familles et de personnes et compte-tenu de la forte prévalence de la désintégration familiale, du refus de nombreux pères d’assumer leurs responsabilités et du recours de certains tuteurs aux biceps pour des mobiles fictifs,
Si la femme épouse de son propre gré, un homme apte, par conclusion du contrat ou charge un homme parmi les croyants, que les autres conditions de l’union sont réunies, c’est-à-dire, les témoins, la dot et l’endroit sûr, le mariage devient légal, ne devant pas faire l’objet d’une opposition de son tuteur.
Ceci, en sachant que, l’aptitude par descendance, n’existe pas dans l’Islam.
Par contre, sont pris en considération, la rectitude morale, la capacité de supporter les peines et les charges conjugales.
L’Erudit abonde en arguments religieux pour justifier ce privilège accordé à la femme, face à une multitude de contraintes contemporaines.