Alors que le G5 Sahel attend toujours un financement pour démarrer ses opérations, le Conseil de sécurité de l’ONU va envoyer dans la région 15 de ses membres attendus dans trois pays.
C’est une visite d’une haute importance dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Le Conseil de sécurité de l’ONU va déplacer une mission dans la région pour faire un état des lieux.
La visite est prévue du 19 au 23 octobre prochain et la délégation se rendra tour à tour en Mauritanie, au Mali et au Burkina Faso. Ce déplacement devrait permettre au Conseil de sécurité de voir dans quelle mesure soutenir la force du G5 Sahel.
Cette dernière devrait être opérationnelle dès ce mois d’octobre, mais elle n’a toujours pas bouclé son financement estimé à 423 millions d’euros. L’Union européenne a déjà promis 50 millions alors que la contribution des Etats membres s‘élève au même montant. Mais, selon des sources diplomatiques, le coût du fonctionnement de la force sahélienne est en train d‘être fortement revu à la baisse. De quoi peut-être inciter les Nations-Unies à contribuer à son financement.
Composée du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, cette force doit contenir 5000 hommes qui viendront s’ajouter aux 4000 éléments de la force française Barkhane, opérationnelle dans la zone sahélo-sahélienne avec des avions de combat, des drônes et des blindés. Elle est, selon l’ambassadeur de la France à l’ONU, « l’outil approprié pour compléter la Minusma ».
Mais, contrairement à la mission des Nations-Unies au Mali, le G5 Salhel a la possibilité de s’affranchir des frontières lors de ses opérations anti-djihadistes. « La Minusma peut apporter un soutien opérationnel et logistique à la force G5 Sahel », a soutenu François Delattre.