La ville de Boghé a abrité le 29 avril 2017 dans la nouvelle gare routière un meeting de l’UPR à l’initiative des ministres Diallo Mamadou Bathia et Khadjettou Mint M’Bareck Fall.
La ville de Boghé a abrité le 29 avril 2017 dans la nouvelle gare routière un meeting de l’UPR à l’initiative des ministres Diallo Mamadou Bathia et Khadjettou Mint M’Bareck Fall. Les généraux Dia Adama Oumar et Félix Négri, le Colonel à la retraite Dia El Hadj Abdarrahmane, les anciens ministres N’Gaîdé Lamine Kayou, Yall Zakaria Alassane, le directeur général Adjoint du trésor, Niang Idrissa qui a mobilisé son village N’Diorol, Abdallahi Sarr, cadre au ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, Bâ Adama Moussa, ancien maire et PCA du Laboratoire National des Travaux Publics qui a fait une marche de chez lui au meeting en compagnie de ses partisans, Rassoul O Khal, Commissaire Adjoint aux Droits de l’Homme, Gaye El Hadj secrétaire général de la communauté urbaine de Nouakchott, Rabiyatou Chérif Aidara, sénatrice de Sebkha, Bâ El Hadj Abdoul, sénateur. Mohamed O Jahloul, fédéral UPR pour la région du Brakna, Bâ Alassane Adama, président de la section UPR de Boghé, N’Gaîdé Abdarrahmane dit Baba Dia, président de la sous section UPR pour la commune de Boghé, Oumar O Badieyn, maire de Ould Birome, Bâ Abdoulaye Aliou, maire de Ould Birome, Mahmoud Sow, directeur de la perception de Tavrag Zeîna, Aîly O Abed cadre retraité du ministère de la santé, entre autres grandes personnalités de la mouvance présidentielle
Les participants au meeting sont venus en grande partie des localités du monde rural : Dar Salam Wodabé, Dar El Avia, N’Diorol, Woaboundé, Bouhdida, Dagvec, M’Balladji, Thidé, Dioullom, Thialgou, à l’exception notable de Boghé Escale et de Darel Barka qui ont fait faux bond. Environ 2000 mille personnes étaient présentes à ce meeting. Trois millions d’ouguiyas voire plus devait mobiliser plus surtout avec la présence de tous ces cadres absents du terrain pour la plupart depuis la fin des élections de 2014. Quelques jours avant l meeting, une forte campagne de démobilisation orchestré par des jeunes dont certains déçus de l’UPR a été menée dans la ville contre le meeting.
Boghé : future capitale régionale ?
Après quelques applaudissements du public pour saluer sa prise de parole, le ministre de la Défense Nationale, M. Diallo Mamadou Bathia a expliqué les grands axes concernés par les amendements constitutionnels qui seront soumis en juillet à l’approbation du peuple. Référendum précise t-il initié par le chef de l’Etat Mohamed O Abdel Aziz leur partisan dont ils soutiennent la politique. Mohamed O Abdel Aziz qui, selon le ministre, a profondément transformé le pays. Prenant pour exemple Nouakchott selon lui toujours a connu de profondes mutations. Un pays dans lequel règne la paix et la sécurité a-t-il affirmé comparée à la montée du terrorisme dans les pays du sahel comme le Mali, le Niger, le Burkina-Faso entre autres où poursuit-il une bombe peut exploser à tout moment et tuer beaucoup de personnes. Hors, en Mauritanie à l’en croire toujours, règne une paix qui permet à tout citoyen de critiquer ou même d’insulter le président s’il e désire. Sans sécurité, rien n’est possible a affirmé le ministre et cela est à inscrire à l’actif du président Aziz. Retraçant les nombreuses réalisations du président, des routes, des hôpitaux, de l’eau, de l’électricité aujourd’hui exporté vers le Sénégal, il a annoncé que le problème d’eau à Boghé sera bientôt un mauvais souvenir. Dans une quinzaine de jours, les deux nouveaux forages réalisés par la SNDE seront opérationnels et en plus dit-il l’eau est d’une très bonne qualité ajoute t-il. Il est revenu sur l’importance de la réforme constitutionnelle notamment sur la régionalisation qui offre de réelles opportunités de développement pour les régions et met fin aux inégalités dans les investissements de l’Etat aujourd’hui en grande partie affectés à la capitale nationale, Nouakchott. Un nouveau redécoupage territoriale sera fait et il n’est pas exclu selon lui que Boghé soit érigé en capitale régionale. S’agissant de la suppression de la chambre sénatoriale, le ministre soutient que cette institution n’a existé que 32 ans après les indépendances, ce qui n’a pas selon lui entravé la marche de la république. Elle ralenti le processus décisionnel au sommet de l’Etat a-t-il indiqué. Et le vote de la majorité des sénateurs contre les amendements est compréhensible et demeure un signe de la maturité de notre démocratie. Ils sont tous de la majorité et soutiennent le président. Il reconnait que c’est une chose très difficile que de prendre une décision qui vous concerne. Le rejet des sénateurs de ces amendements est une chose très compréhensible. Et ils peuvent être utilisés ailleurs s’ils ne sont plus sénateurs demain. Réévaluer le drapeau 60 ans après les indépendances, n’est pas un acte négatif. C’est pour appuyer la politique du président Mohamed O Abdel Aziz qui a initié ce projet qu’ils sont là présents lui et sa collègue Khadjettou Mint M’Brack FALL. Il nourrit grandement l’espoir de voir les Boghéens apporter massivement leur soutien à l’approbation de ce texte à la lumière de la présence massive des Boghéens à ce meeting.
Il a adressé des pics à l’opposition qui dit-il pourfend à longueur de journée tout projet venant du pouvoir, invitant les militants et sympathisants de l’UPR présents à ne pas écouter l’opposition et voir ce qui va dans l’intérêt de la Mauritanie. Il a conclu en vantant l’unité des ministres actuels et qui sont ressortissants de la ville de Boghé contrairement dit-il à une époque récente où la ville avait eu deux ministres qui ont passé tout le temps au gouvernement à mener des batailles inutiles pour les populations ; en présence de l’un de ces ministres au meeting et ami de longues dates de surcroit. Chuchotements et murmures dans la foule. Il a juré qu’ils vont travailler ensemble dans l’intérêt de la ville de Boghé. Le vieux Kadihine a lancé quelques mots en Hassaniya.
Tab « Maye Abbar Ane Sibbé Wahdé Wo Ma Vih Sbeîbé»
Après avoir salué l’assistance, elle soulignera, avec force, que cette initiative « appartient à tous les cadres de Boghé ». Khadjettou Mint M’Bareck Fall, qui parle pulaar a traduit les grands axes abordés part Diallo Mamadou Bathia à quelques exceptions prés. Appelant les militants présents à se mobiliser massivement pour voter « Oui » le 15 juillet prochain lors du référendum. Des changements constitutionnels décidés lors d’un grand débat national réunissant les forces vives de la nation selon elle. Pour la ministre, le « non » des sénateurs est, après coup, positif. Il dénote que la démocratie existe en Mauritanie et que les affirmations relatives à des pressions exercées sur les sénateurs de la chambre haute du parlement n’avaient aucun fondement. Revenant sur la symbolique forte des bandes rouges à ajouter au drapeau, elle dira qu’elles sont un hommage à nos martyrs et que désormais l’atteinte aux intérêts de la Mauritanie, et particulièrement à son intégrité territoriale ou autre sont une ligne rouge. Le nouveau drapeau va réhabiliter selon elle la mémoire de ceux qui ont fait des sacrifices pour le pays..
Pour la ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères chargée des affaires maghrébines, africaines et des Mauritaniens à l’étranger, les questions de développement local sont le fondement de la création des conseils régionaux. Car le tout est établit à Nouakchott a-t-elle affirmé. Et c’est pour décongestionner la capitale nationale et donner la chance aux villes de l’intérieur qui ont été désertées par une grande partie de la population. Elle a fustigé l’actuel poste de santé de Boghé crée avant sa naissance dit-elle « Maye Abbar Ane Sibbé Wahdé Wo Ma Vih Sbeîbé» en français « ne vaut rien et ne contient rien » et tressant des lauriers par la même occasion au Raîss pour avoir construit un hôpital régional selon ses propres termes aux Boghéens. Elle a annoncé l’arrivée prochaine de spécialistes étrangers pour servir dans le nouvel hôpital. Elle a critiqué de façon virulente l’ancien aéroport national au profit de l’actuel aéroport « Oum Toumsi » et qualifiant l’ex-aéroport de « Matar Quirane El Viiraane » en français «aéroport des trous des souris».
La très fervente Tidjane d’obédience Niassène a rappelé que les réalisations du président sont dans tout le pays et souhaitant la bienvenue à l’émissaire du parti l’ancien ministre Bâ Ousmane redevenu ambassadeur ainsi qu’au fédéral Mohamed O Jahloul.
Mint MBareck Fall conclura son plaidoyer en faveur des amendements constitutionnels en réaffirmant que la force de la Mauritanie, et le secret de sa réussite, avec Ould Abdel Aziz, résident dans sa stratégie sécuritaire. « Il suffit de voyager, comme je le fais en tant que Ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères chargée des affaires maghrébines, africaines et des Mauritaniens à l’étranger, pour se rendre compte de l’énorme fossé qui existe entre ici et là-bas », martèle-t-elle. Et la ministre de conclure : « remercions le président de la République pour ces efforts sécuritaires mais aussi pour les réalisations dont le département de Boghé a eu son lot et qui, sous peu, jouira des bénéfices de l’extension de sa plaine agricole et de l’augmentation de son approvisionnement en eau potable ».
Le sénateur pointe du doigt les disfonctionnements de L’Etat Civil
Quant à Ba El Hadj Abdoul, après avoir salué les populations et les cadres présents au meeting et magnifié l’unité retrouvée des cœurs qui facilite le travail contrairement à l’existence de plusieurs têtes. Il est vrai que nous sommes derrière Allah et derrière vous, mais sachez que beaucoup de choses restent à faire. Nous sommes derrière vous mais beaucoup de problèmes sont là. L’Etat civil ne marche pas selon Bâ El Hadj, vous savez réellement que ça ne marche pas a asséné le sénateur. Salve d’applaudissements. C’est très beau ce que nous voyons ici ce soir mais Dieu sait qu’il reste beaucoup de chose à réaliser. Vous êtes l’Etat et vous pouvez donner tout. Vous nous donner nous sommes avec vous, vous ne nous donnez pas, on n’arrête. Tonnerre d’applaudissements dans la foule. L’élu qui a touché du doigt le mal des populations négro-africaines aujourd’hui. Et non loin de là à pareille heure les jours ouvrables, les citoyens se bousculent à partir de 20 heures pour passer la nuit. 15 heures à 20 heures pour obtenir le précieux sésame. Successivement les responsables locaux de l’UPR ont adressé des paroles devant le public. L’émissaire du parti Bâ Ousmane a préféré d’abord s’exprimer en Hassaniya avant de parler en pulaar. C’était en direct tenez-vous bien de radio Dodel, une radio qui se trouve de l’autre côté du Sénégal. Suffisant pour comprendre combien de fois les négro-Mauritaniens sont discriminés dans les médias de leur propre pays. Et à quelques 70 Kilomètres de là, existe une radio rurale, celle du Brakna. Kaawis, Ajiib, Khalassssssssss.
D’ailleurs, l’ancien ministre et actuel ambassadeur de la Mauritanie auprès des Nations-Unies, M. Bâ Ousmane, dira que c’est cette même opposition, qui a voté contre la constitution de 1991, et qui veut son maintien en 2017 ! L’émissaire du parti qui a pris la parole vers la fin du meeting avant le général Dia Adama Oumar a demandé aux populations de Boghé de voter massivement en faveur du Oui le 15 juillet prochain.
Daouda Abdoulkader Diop Dit Jules
Directeur de publication du journal Le Terroir
