Le cabinet de conseil britannique «Control Risks» a rendu publique sa cartographie annuelle des risques politiques et sécuritaires dans le monde. Au niveau africain, et concernant le volet sécuritaire, les pays ont été scindés en 4 catégories dans le classement 2017.
La Mauritanie figure parmi les 12 Etats, à côté de l'Algérie, classés dans la catégorie des pays «à risque élevé». Outre les deux pays, cette liste compte également l'Egypte, le Mali, le Niger, le Tchad, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, la RD Congo, le Rwanda, le Burundi, la Somalie et le Mozambique.
Mais la présence de la Mauritanie et de la Côte d’Ivoire dans cette liste soulève quelques questions. A Nouakchott, on rappelle que "le dernier attentat terroriste commis sur le territoire national date du 11 décembre 2011".
Toutefois, la présence de 3 pays sahéliens, autres que la Mauritane- dans cette catégorie peut expliquer ce classement étant donné que le Sahel est considéré dans son ensemble comme une zone à risque, déconseillée aux touristes.
Pour sa part, et malgré les attaques terroristes, la Tunisie est classée dans la catégorie des pays «à risque moyen» à côté de 23 autres Etats africains.
Le Maroc et le Sénégal sont classés dans la catégorie «à risque faible» sécuritaire en compagnie de 13 autres pays d’Afrique : Botswana, Namibie, Congo, Gabon, Bénin, Ghana, Guinée, Malawi, Cap-Vert, Seychelles, Sao Tomé et Principe, Ile Maurice et Guinée équatoriale.
Le dernier groupe, classé dans l’édition 2017 du rapport du cabinet de conseil «Control Risks», concerne quatre pays : Libye, Soudan du Sud, Centrafrique et Somalie qui présentent «un risque sécuritaire extrême». Il s'agit de pays en guerre civile et où l'administration centrale ne contrôle plus tout le pays.
A noter qu'aucun pays africain ne fait partie de la catégorie des pays à "risque insignifiant".
Rappelons que le classement de Control Risks repose au niveau sécuritaire sur huit indicateurs: vol, enlèvement, destruction des biens, extorsion, fraude, perte de contrôle de gestion, vol de l’information et expropriation.
A noter que le risque sécuritaire est complété par le risque politique. Celui-ci fait appel à 7 critères: insécurité juridique, exposition à la corruption, nationalisation, expropriation, réglementations défavorables, atteintes à la réputation et sanctions internationales.
Le classement de Control Risks est très suivi par les multinationales. Ainsi, pour les pays réputées sûrs, cela voudait dire que les multinationales «peuvent, en toute sécurité, s’installer dans ces pays pour faire des affaires, y créer des filiales ou envoyer leurs représentants pour obtenir de nouveaux marchés sans que la sécurité de leurs employés ne soit menacée».
Par notre correspondant à Nouakchott Cheikh Sidya
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