François Hollande s'inquiète que la qualification de Marine Le Pen pour le second tour de la présidentielle ne provoque pas de réaction plus vive.
Son allocution de lundi, grave, contrastait déjà avec la célébration d'Emmanuel Macron au soir du premier tour: ce mardi à Laval, François Hollande ne cache plus son inquiétude. "Il n'y a pas eu de prise de conscience de ce qui s'est passé dimanche", a déclaré le chef de l'État, qui s'alarme: "Tout le monde a regardé le résultat avec un ordre d'arrivée. Et on a oublié que c'était quand même Marine Le Pen qui était au deuxième tour. Ce n'est pas rien que l'extrême droite soit au deuxième tour d'une élection présidentielle."
Le mentor d'Emmanuel Macron lui adresse un message en forme d'avertissement: "Je pense qu'il convient d'être extrêmement sérieux et mobilisé, de penser que rien n'est fait parce qu'un vote ça se mérite, ça se conquiert, ça se justifie, ça se porte." "Rien n'est fait", prévient le président de la République, qui a appelé à voter Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle contre le Front national.
Moindre mobilisation des électeurs
"L'enjeu c'est que le FN soit le plus faible possible", a ajouté François Hollande, pour qui "l'extrême droite diviserait profondément le pays". "Ce n'est pas la même chose pour un pays de savoir que l'extrême droite est à 20, 30 ou 40 %."
Alors que la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour avait provoqué en 2002 une vague de protestation, la mobilisation contre Marine Le Pen en 2017 est bien moindre, bien qu'une large partie de la classe politique se soit déjà rallié à Emmanuel Macron au sein d'un "front républicain".
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