En Mauritanie, dix jeunes ont été placés lundi après-midi sous mandat de dépôt. Ils sont accusés de rassemblement non autorisé et agression de la force publique. Ils s’étaient rassemblés dimanche afin de réclamer plus de place pour la jeunesse mauritanienne dans les institutions, une simplification de l’enrôlement électoral, l’accès à l’emploi, à l’éducation, à la santé. Ils risquent jusqu’à trois années de prison et doivent comparaitre ce jeudi devant le tribunal correctionnel en procédure de flagrance, ce que conteste leur avocate, maître Fatimata Mbaye.
Quand ils ont vu que la police était là, ils se sont dispersés immédiatement. Et certains ont été arrêtés et poursuivis par la police, et ont été arrêtés quand ils rentraient chez eux tranquillement. Il n’y a qu’un seul policier qui s’est présenté avec un cliché radiographique dans une chemise prétendant qu’il a été agressé par un des jeunes alors qu’il se serait introduit dans la famille de ces jeunes-là et les jeunes soutiennent plutôt que c’est eux qui ont été agressés dans leur propre maison. Ils n’étaient pas des manifestants, ils n’avaient pas participé à la manifestation, et encore moins ils n’étaient pas sur le lieu du rassemblement. Certains n’ont aucune relation avec la marche parce qu’il y a parmi eux des jeunes qui se rendaient à leur lieu de travail. C’est la parole de la police contre la parole des jeunes.
RFI