La France a accordé à la Mauritanie un financement de 800 000 euros destiné "à renforcer l'Etat de droit et la relation entre la justice et le justiciable", a appris lundi Xinhua de source officielle.
Une convention en ce sens a été signée, lundi, à Nouakchott, entre le ministre mauritanien de l'Economie et des Finances Moktar Ould Diay et son homologue français, Michel Sapin présent en Mauritanie depuis dimanche pour une visite de travail de deux jours.
Selon cette convention, l'objectif principal du projet de financement est aussi de "faciliter la mise en place d'une justice transparente, protectrice, efficace, crédible et proche du citoyen".
Au cours de la cérémonie de signature, le ministre mauritanien a déclaré que le financement permettrait "d'appuyer les efforts consentis en matière d'ancrage de l'Etat de droit à travers la justice, la société civile et les droits de l'homme".
De son côté Michel Sapin a rappelé "son ancienne amitié avec la Mauritanie avec laquelle il a toujours œuvré pour que les relations qui la lient avec la France soient des relations de confiance durables".
La visite en Mauritanie du ministre français et la signature de cette convention, inaugurent, selon les observateurs à Nouakchott, une nouvelle phase de réchauffement des relations entre les deux pays, après un "froid" qui a duré plus de trois ans.
Par ailleurs, M. Sapin a loué les efforts consentis par la Mauritanie pour sécuriser son propre territoire et contribuer à la sécurité dans le Sahel, en s'adressant à la presse à sa sortie d'une audience avec le chef de l'Etat mauritanien Mohamed Ould Abel Aziz.
Le ministre a félicité le président mauritanien pour "son engagement dans le domaine de la sécurité de l'ensemble de cette région".
Il a souligné que "les relations entre la Mauritanie et la France sont fondées sur la confiance, le respect réciproque et la franchise dans l'analyse des situations et des évènements".
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a effectué du 11 au 14 avril dernier une visite en France, au cours de laquelle il a eu des entretiens avec son homologue François Hollande.