Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a salué le 6 avril dernier les succès sécuritaires de la Mauritanie qui n’a plus connu d’attaques de djihadistes depuis six ans, alors même qu’elle avait été au cours des années précédentes une cible d’Al-Qaida au Maghreb islamique et que plusieurs Occidentaux avaient été enlevés sur son sol.
De ce fait, la France a un peu desserré l’étau des restrictions pour les voyages en Mauritanie. Les régions qui étaient classées « rouge » (soit « formellement déconseillées) ont été réévaluées en « orange » (soit déconseillées, sauf impératif) où les voyageurs peuvent se rendre avec précaution, la zone littorale étant classée « jaune (« vigilance renforcée »).
Soutenir le G5 Sahel
La Mauritanie étant un pilier sécuritaire dans la région du Sahel, la question sécuritaire a été l’objet principal de la rencontre entre les Présidents français François Hollande et mauritanien Mohamed Ould Aziz, au cours de leur récente entrevue la. Le pays abrite d’ailleurs le secrétariat du G5 Sahel qui regroupe, outre la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.
« Le soutien à la force du G5 Sahel en matière de formation et d’équipement fait partie de la stratégie de sortie à terme de l’opération Barkhane [présence militaire française au Sahel] », précise-t-on dans l’entourage présidentiel. Il s’accompagne aussi, toujours selon cette source, d’un renforcement de l’aide au développement, l’agence française de développement disposant pour ce faire de moyens accrus.
« Le président qui se voulait le candidat des pauvres s’est considérablement enrichi au cours de ses deux mandats par un système de captation des marchés publics. Pour partir, il faudrait qu’il obtienne de solides garanties de rester à l’abri de poursuites judiciaires », poursuit l’expert. Or, le décès accidentel fin 2015 de l’un de ses deux fils, qui semblait promis à un avenir politique, complique la donne.
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