Le président du Groupe Atlanticmedia de communication Mohamed Salem Ould Haiba, a cité comme principal motif, du rejet du sénat des amendements constitutionnels, la profonde déception de personnalités de la majorité affiliées au pouvoir, à l’égard du gouvernement dirigé par le Premier ministre Yahya Ould Hademine et de la direction du parti au pouvoir, l’Union Pour la République (UPR), conduite par Me. Sidi Mohamed Ould Maham, en plus de ce qu’il a appelé « le lobby des Dames », dont il s’est réservé de relever les identités de ses membres.
« Ce mécontentement des sénateurs de la majorité a entrainé l'effondrement des institutions de l’Etat, chargées de l’exécution des services de base et à la paralysie du programme des grandes réformes de développement, adopté par le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz ; sur la base duquel, il a bénéficié de la confiance des mauritaniens », a-t-il dit.
« La Mauritanie n’a jamais connu dans son histoire, un état de division et de dégradation des valeurs, que celui de l’heure, commencé avec la désignation du trio aux centres vitaux de la sphère des décideurs nationaux et dont le premier et le dernier souci est de raviver les conflits et de nourrir les différents claniques et ethniques, voire même tribaux et régionaux entre les mauritaniens », a-t-il ajouté.
« La Mauritanie était un pays calme, tranquille et unifié, cherchant son chemin vers le progrès et le développement, jusqu’à la résurgence de ce serpent à «trois têtes», dont l’arrivée a inauguré les signes de désintégration et d’implosion avant de balayer toutes les composantes du tissu national, aussi bien sur le plan politique, économique que social », a affirmé le président du Groupe Atlanticmedia de communication.
« J’appelle le Président à évincer le plus tôt possible, ce serpent à trois têtes ainsi qu’à restaurer l’unité des mauritaniens, autour d’une vision unificatrice, basée sur la justice et l’égalité entre tous ainsi qu’à impliquer toutes les forces politiques et civiles, dans un processus de concertation réunificateur, plaçant les intérêts suprêmes du pays au dessus de toutes les considérations », a-t-il poursuivi.
Ould Haiba a rappelé le degré atteint aujourd’hui par la situation politique et sociale, qui illustre, à son avis, l’impasse signalée ci-haut, précisant avoir régulièrement mis en garde, dans des circonstances antérieures, contre ces blocages politiques, appelant le Président de la République à se méfier d’une majorité, qui peut être plus dangereuse et plus néfaste pour son pouvoir que ses ennemis politiques jurés au sein de l'opposition et du forum.
« Personnellement, je ne m’oppose ni au Premier ministre, ni au président du Sénat, ni non plus au président du parti au pouvoir, en tant que personnalités, ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs que tous les citoyens mauritaniens et comme cadres politiques respectables », a-t-il dit.
« Néanmoins, ma seule conviction est que l’intérêt de la Mauritanie et la préservation de son unité, requièrent la prise urgentistes, pour parer à toute aggravation de la situation actuelle, notamment en commençant par leur mise à l’écart de l’avant-garde des affaires publiques ; au moins pour le moment ».
