Le Parti marocain libéral appelle son pays à instaurer l’état d’exception pour faire face à la situation prévalant dans la région d’El Guerguerat, située à la frontière avec la Mauritanie dans le sud-ouest du Sahara occidental occupé. Dans un communiqué publié sur son site internet, ce parti présidé par Mohamed Ziane, avocat et ancien ministre sous le régime d’Hassan II, a exhorté le roi Mohamed VI à appliquer « l’état d’exception conformément aux dispositions de l’article 59 » de la nouvelle constitution marocaine.
« Devant cette situation extrêmement dangereuse pour la sécurité des citoyens marocains, et qui porte atteinte à la dignité et à la fierté du peuple marocain du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, il est devenu évident que la communauté internationale et les Casques bleus (les éléments de MINURSO) sont dans l’incapacité de protéger l’accord de cessez-le-feu, et d’empêcher l’Algérie de poursuivre ses provocations répétées et ses attaques contre la souveraineté du Royaume du Maroc et de ses citoyens sans défense, ce qui menace la paix et la sécurité en Afrique du Nord », a dénoncé le parti du lion comme l’appelle la presse marocaine.
« Par conséquent et face aux évolutions dangereuses (dans la région d’El Guerguerat NDLR) qui touchent à la souveraineté du royaume dans sa vraie frontière, le parti appelle toutes les institutions nationales à accomplir leur devoir national (…) en déclarant l’état d’exception de la constitution marocaine », a-t-il appelé.
L’article 59 en question stipule que « lorsque l’intégrité du territoire national est menacée ou que se produisent des événements qui entravent le fonctionnement régulier des institutions constitutionnelles, le Roi peut, après avoir consulté le chef du gouvernement, le président de la Chambre des représentant, le président de la Chambre des conseillers, ainsi que le président de la Cour constitutionnelle, et adressé un message à la Nation, proclamer par dahir l’état d’exception. De ce fait, le Roi est habilité à prendre les mesures qu’imposent la défense de l’intégrité territoriale et le retour, dans un moindre délai, au fonctionnement normal des institutions constitutionnelles ».
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