Notre compatriote, Biram Ould Abeîd, qui n’est plus à présenter, vient d’annoncer officiellement qu’il sera candidat aux élections Présidentielles de 2019. Mais pas seulement.
Pour l’occasion, son porte parole a déclaré : «Le président d’Ira-Mauritanie pense que ses chances sont meilleures pour la future élection en se présentant lui-même comme un «mélange d’Arabo-berbère, de Négro-mauritanien autant que d’Harratine. Se poser en rassembleur des Arabes et des Noirs, des Haratines, des Négro-africains, des Beydanes et de toutes les castes». Rien que ça ! Vaste et ambitieux programme !
Pour ma part, je pourrais envisager de voter Biram, en y mettant quelques « préalables », quand même. Le futur Président devra soigner la terminologie politique de son discours et choisir entre les Arabes (avec A majuscules), les arabo-berbères, les Negros-mauritaniens et les Négro-africains, etc. Il devrait également préciser à ses futurs électeurs Arabo-Berbères, dont je fais partie, s’ils devraient renoncer à leur « Malékisme » ou si c’est lui qui devrait faire réhabiliter le sien. Questions de détails, mais qui devraient trouver réponses avant le démarrage de la campagne.
D’autres zones d’ombres devraient également faire l’objet de revue, avant la publication du contrat que le futur Président envisage de proposer à ses concitoyens. Un exemple, parmi d’autres : mettre tous les « Haratines, Négro-africains, Beydanes et toutes les castes », dans le même panier, ça doit « jaser »…
Certaines questions que les « concurrents » de Biram pourraient poser et auxquelles, il faudra trouver des réponses convaincantes. En l’absence de statistiques officielles, fiables, qu’il a toujours réclamées, comment envisage-t-il le partage des responsabilités et des ressources, de façon équitable, entre les différentes « castes » de son électorat ?
Comment compte-t-il faire le tri en milieu Haratines entre ceux qui se proclament Arabes, et ceux qui privilégient la thèse de leur « africanité »? Et où se classerait-il, lui-même, par rapport à cette question ?
Nous sommes nombreux à réclamer toutes ces précisions, pour nous engager publiquement aux côtés du futur candidat. Oui, un détail d’ordre vestimentaire. Le chapeau de « pasteur noir-américain » que Biram arbore de plus en plus, dans ses déplacements transatlantiques, va-t-il prendre la place du Hawli Mauritanien et éventuellement faire l’objet de modification de la constitution ?
A défaut d’avoir réponses à mes questions, je ne doute pas d’avoir un regain de popularité, en osant « toucher » à Biram.
Ahmed OULD MOHAMED
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