En Afghanistan, un homme tranche les deux oreilles de son épouse

jeu, 02/02/2017 - 09:15

Un Afghan a violemment agressé mardi sa jeune épouse dans un district du nord de l'Afghanistan, lui tranchant les deux oreilles.

La victime âgée de 23 ans, Zarina, a été attaquée dans la soirée de mardi dans la province de Balkh, en Afghanistan. Son époux lui a tranché les deux oreilles avec un couteau affûté, selon Noor Mohammad Faiz, le directeur de l'hôpital de Mazar-è-Charif, la grande capitale du nord. La raison de l'agression n'est pas connue.

 

"Je veux divorcer"

 

Selon lui, Zarina, mariée à l'âge de 13 ans à un homme connu pour sa consommation de drogue, est arrivée "dans un état critique, après avoir perdu beaucoup de sang: ses deux oreilles ont été tranchées, nous allons essayer de la soigner ici sinon nous l'enverrons à l'étranger" a-t-il précisé.

"L'homme a pris la fuite et nous avons ouvert une enquête pour l'arrêter" a assuré le porte-parole du gouverneur de Balkh, SherJan Durrani. Depuis son lit d'hôpital, la jeune femme a confié: "Je ne veux plus vivre avec lui, je veux divorcer et qu'il aille en prison".

Théâtre de violences contre les femmes

 

Plus de quinze ans après la fin du régime des talibans, l'Afghanistan reste le théâtre de violences et d'abus réguliers contre les femmes, le plus souvent perpétrés par les époux ou la belle-famille.

En janvier 2016, un mari avait coupé le nez de son épouse à l'issue d'une dispute dans la province reculée de Faryab, également dans le nord. Faute de pouvoir être soignée dans le pays, Reza Gul avait été envoyée en Turquie.

L'homme s'était réfugié dans une zone sous contrôle des talibans pour échapper aux poursuites.

L'été dernier, dans la province de Ghor, un homme avait mis le feu à sa jeune épouse enceinte, âgée de 16 ans. La victime qui avait été mariée à 14 ans était décédée des suites de ses brûlures à l'hôpital de Kaboul quelques jours plus tard.

Son père, qui l'avait échangée contre une épouse pour lui-même, avait accusé la belle-famille de tortures et là encore, le mari avait pris la fuite.

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