Eviter à la Gambie de sombrer dans une guerre destructice, un succès du Président Mohamed Ould Abel Aziz

sam, 01/21/2017 - 22:08

Le Gouvernement mauritanien ne pouvait assister en spectateur à la crise politique que traversait la république sœur de Gambie.

 

La Mauritanie était consciente de l'existence de certaines parties qui oeuvraient à la diabolisation des événements  et tentaient de conduire le pays vers les abîmes d'une guerre civile dans l'espoir de voir se réaliser leurs intérêts économiques, politiques et stratégiques dans la sous région.

 

Il s'agissait pour ces parties d'affaiblir d'une part, la résistance de potentiels ennemis et  de réduire les capacités de nuisance d'adversaires qui avaient le doigt sur la gâchette, d'autre part.

 

Leur objectif final était de s'attribuer un rôle dans la sous région quand bien même leur projet se trouvait confronté  à un manque de discernement et de rationalité.

 

Il s'agissait d'une tentative d'impliquer d'autres parties comme la CEDEAO  dont les priorités ne pouvaient s'accommoder d'une intervention dans une situation aussi délicate.

 

Après avoir arraché le feu vert des Nations UNies, le Sénégal, qui a été l'artisan de la mobilisation de troupes pour une intervention militaire et la  tête de pont de ce projet, est un farouche adversaire du président sortant Yahya Djameh dont le mandat a été marqué par une forte résistance aux visées expansionistes du Sénégal.

 

Le Sénégal s'est toujours senti écoeuré par ce qu'il  a toujours considèré comme étant des tentatives répétées de Djameh de lui tordre le bras à travers une incitation supposée ou une assistance imaginaire aux révolutionnaire de la Casamance.

 

Il  attend du nouveau président Adama Baro, un homme issu d'une opposition qui lui est fidèle, de l'aider à atteindre un objectif que la nature des rapports entre Djameh et le Sénégal ont toujours rendu  irréalisable.

 

Les grandes plantations de manguiers qui peuplent la frontière sénégalo-gambienne ne sauraient voiler l'odeur de la fummée ni brouiller les signaux de dangers émanant des fôrets voisines, des signaux qui ont été reçus et décodés par le Président de la Mauritanie, alors qu'il se trouvait encore en congé dans la bande saharienne du Tiris Zemmour, où les vestiges d'une autre guerre sont encore visbles.

 

Le Kissenger du Sahara, le Président Aziz, fort de son expérience dans le règlement des crises en Afrique et de sa conviction que la zone ne peut s'accommoder de nouvelles guerres et tensions, s'est attelé aussitôt à la recherche d'une solution négociée à cette crise.

 

En dépit du fait que son initiative se situait à l'opposé de la volonté d'autres parties en présence, le Président de la république a dépêché aussitôt un émissaire en charge de rencontrer les différents acteurs de la crise gambienne, une initiative qui ne l'a pas empêché de faire lui-même le déplacement pour éviter le déclenchement d'une guerre qui était sur le point d'éclater.

 

Le met préparé par la Mauritanie pour le règlement de la crise gambienne était fin prêt comme cela a toujours été le cas.

 

 C'est un met de paix auquel tous les organismes de consultation militaire, sécuritaires et diplomatiques ont enrichi de leurs épices, un met dont la  préparation a été élargie  aux représentants, en Mauritanie, des pays membres du conseil de sécurité des Nations Unies et aux différentes représentations diplomatiques à Nouakchott.

 

Il s'agissait d'un met dont la saveur particulière avait plu au président Yahya Djameh lequel connaîssait parfaitement la sincérité des intentions  mauritaniennes.

 

De son coté le président Adama Baro n'a pas pu s'empêcher de goûter à ce met, poussé en cela par l'appetit de conquérir son pouvoir .

 

Les sénégalais qui ont troouvé amer le goût de ce met se sont trouvés dans l'obligation de l'avaler afin d'éviter davantage d'embarras mais aussi de peur de voir Adama Baro, sur lequel ils misent, perdre la face.

 

Le met servi par la Mauritanie dans le palais présidentiel gambien en présence du Président guinéen Alpha Conaré, du représentant du Nations Unies, du président sortant, du représentant de l'Union Africaine et du représentant de la CEDEAO, a suffit de convaincre par sa saveur le président Djameh lequel a décidé de se retirer de table pour laver ses mains à Nouakchott avant de poursuivre sa route vers l'Afrique du Sud où il entend s'installer définitivement.

 

Avant de s'envoler pour l'Afrique du Sud, le Président Djameh a décidé, de se rendre à Nouakchott pour exprimer toute sa gratitude  à la Mauritanie pour les efforts qu'elle a déployés pour le règlement de la crise que traversait son pays.

 

La Mauritanie qui a réussi à régler pacifiquement la crise gambienne a réussi par la même occasion à mettre en évidence les contradictions et les faiblesses des mécanismes en vigueur de règlement des crises dans certains pays, de l'Afrique de l'Ouest  (CEDEAO).

 

Elle a mis en évidence l'incapacité de la CEDEAO de gérer les crises et d'intervenir pour la préservation de la paix dans les pays membres, les cas du Mali, du Nigéria, du Niger, du Libéria… qui sont devenus les repaires d'organisations terroristes.  Elle se contente d'assister en spectateur aux opérations que méne la France, des opérations  qui ne font que compliquer davantage la situation.

 

Aujourd'hui, ces pays éprouvent le plaisir d'exposer leur force et de mobiliser leurs troupes pour imposer des solutions militaires à un pays voisin et ami comme la Gambie, un pays  qui a plutôt besoin de la paix.    

 

Il y a lieu de rappeler ici que le Président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz a été le premier chef d'état ayant adressé un message de félicitations au président gambien,  M. Adama Baro, à l'occasion de son élection à la magistrature suprême.

 

Cette initiative n'a pas empêché pour autant la Mauritanie d'adopter une position équilibrée lui permettant de contenir une crise qui menaçait de destabiliser un pays voisin et ami.

La Ligue Nationale pour l'Equité

 

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